Venezuela Maduro appelle à être prêt en cas d'attaque

ATS

4.5.2019 - 22:21

Le chef de file de l'opposition a appelé les Vénézuéliens à remettre un tract destiné aux soldats pour les inciter à tourner le dos à Nicolas Maduro et à le rejoindre, tout en leur promettant l'amnistie.
Le chef de file de l'opposition a appelé les Vénézuéliens à remettre un tract destiné aux soldats pour les inciter à tourner le dos à Nicolas Maduro et à le rejoindre, tout en leur promettant l'amnistie.
Source: Keystone/AP/MARTIN MEJIA

Les partisans de l'opposant vénézuélien Juan Guaido se dirigeaient samedi «en paix» vers les casernes pour exhorter une nouvelle fois l'armée à lâcher Nicolas Maduro. Le président a, lui, appelé les troupes à être «prêtes» en cas d'attaque américaine.

«L'objectif est de porter notre message sans tomber dans la confrontation, ni la provocation», a écrit Juan Guaido sur Twitter samedi. Et le chef de file de l'opposition d'appeler les Vénézuéliens à remettre un tract destiné aux soldats pour les inciter à tourner le dos à Nicolas Maduro et à le rejoindre, tout en leur promettant l'amnistie.

Samedi à la mi-journée, M. Guaido n'était pas apparu en public et la mobilisation autour de son initiative était relativement faible devant les quatre casernes de Caracas où les opposants étaient rassemblés, selon des journalistes de l'AFP. Les abords étaient pour la plupart gardés par la police et la Garde nationale bolivarienne, un corps militarisé, qui empêchaient les manifestants d'approcher et de remettre les tracts aux militaires.

Les appels du pied de plus en plus pressants de Juan Guaido à l'armée s'expliquent par le poids de cette institution dans l'équilibre du pouvoir au Venezuela. Elle tient le secteur du pétrole, poumon économique du pays, et plusieurs ministères. Jusqu'à maintenant, l'état-major est resté fidèle à Nicolas Maduro.

«Intervention possible»

Le président socialiste, honni de l'administration Trump, a, lui, appelé samedi l'armée à être «prête» pour l'éventualité d'une attaque de l'«empire nord-américain», lors de l'inspection d'une base dans le nord-ouest du pays. «Union, cohésion, discipline, obéissance, subordination et loyauté maximale à la Constitution, à la patrie, à la révolution et au commandant en chef légitime», a encore ordonné M. Maduro aux troupes.

Washington tente à tout prix de le pousser vers la sortie au profit de Juan Guaido. Mercredi, le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a déclaré qu'une «intervention militaire est possible (au Venezuela, ndlr). Si c'est nécessaire, c'est que ce feront les Etats-Unis».

Pour Juan Guaido et ses partisans, le président vénézuélien, au pouvoir depuis 2013, est un «usurpateur» qui se maintient sur la base des résultats de l'élection présidentielle «frauduleuse» de l'an dernier. M. Guaido s'est proclamé président par intérim le 23 janvier et est reconnu comme tel par une cinquantaine de pays dont les Etats-Unis.

Son appel au soulèvement de mardi a déclenché des manifestations monstres, en marge desquelles de violents heurts se sont produits. Au moins quatre personnes sont mortes et 200 autres ont été blessées, selon Amnesty International, pendant les affrontements entre les forces de l'ordre et les manifestants anti-Maduro mardi et mercredi.

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