France Manifs contre «la culture du viol En Marche»

ATS

10.7.2020 - 19:58

De manifestants ont protesté à Paris et dans plusieurs villes de France contre la présence au gouvernement français de Gérald Darmanin, accusé de viol (archives).
De manifestants ont protesté à Paris et dans plusieurs villes de France contre la présence au gouvernement français de Gérald Darmanin, accusé de viol (archives).
Source: KEYSTONE/EPA/THOMAS COEX / POOL

Dénonçant «la culture du viol En Marche», plusieurs milliers de personnes ont manifesté vendredi à Paris et dans plusieurs villes de France. Elles ont notamment protesté contre la présence au gouvernement de Gérald Darmanin, accusé de viol.

«Nous sommes là pour réclamer la démission d'une partie du gouvernement. Quand j'ai appris ces nominations, j'ai pleuré car j'ai moi-même été victime de viol, pour moi comme pour toutes les victimes, c'est une insulte», a affirmé dans la foule massée devant le Palais de justice de Toulouse Anouck Lagarrige, une salariée du secteur de la culture de 22 ans.

«L'égalité hommes-femmes était supposée être un grand chantier du quinquennat, c'est complètement enterré», déplore-t-elle au milieu d'environ 300 personnes.

«Bienvenue au ministère du viol»

«Bienvenue au ministère du viol», «Violeurs en prison, pas au gouvernement», «Un violeur à l'Intérieur, un complice à la Justice» à Toulouse, «On se lève et on se bat», «Remaniement de la honte», «Stop à l'impunité», à Lille, «La colère des femmes gronde» à Paris, «un violeur à l'Intérieur, sortons les sécateurs» à Saint-Etienne: les panneaux brandis ne laissaient aucun doute sur l'indignation des manifestants, en majorité des femmes.

«La présomption d'innocence, on la brandit facilement quand ça touche des hommes blancs hétérosexuels, si demain quelqu'un d'entre nous devait avouer être accusé de viol lors d'un entretien d'embauche, je doute qu'il aurait le job», relève Alain Ranaivonjatovo, un salarié de 26 ans qui manifestait également à Toulouse.

«Depuis des mois, tout le monde tente de faire bouger des choses et là, c'est de pire en pire, notre ministre de l'Intérieur est accusé de viol, c'est dingue...«, dénonce Lara, qui tenait parmi environ 200 manifestants à Lille une pancarte: «Tous les dinosaures doivent disparaître».

«On n'attend plus rien»

Les manifestants étaient environ un millier rassemblés sur le parvis de l'Hôtel de Ville à Paris, également à l'appel du collectif féministe #NousToutes. «La nomination de Darmanin est un crachat à la gueule de toutes les victimes», a estimé Nollaïg, étudiante de 24 ans, rencontrée à Paris. «Ce genre de rassemblement va réveiller les gens», espère-t-elle.

Alors que les manifestants scandaient «la honte!, la honte!» et chantaient «la grande cause du quinquennat et le Grenelle, c'était du blabla», la militante féministe Caroline de Haas de son côté assuré qu'«on n'attend pas la démission (du gouvernement), on n'attend plus rien».

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