Etats-Unis Mike Pompeo nie tout «acte de représailles»

ATS

18.5.2020 - 22:11

Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo n'a pas voulu s'étendre sur ce qu'il reprochait à l'inspecteur général Steve Linick qui a été limogé vendredi soir par le président américain Donald Trump (archives).
Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo n'a pas voulu s'étendre sur ce qu'il reprochait à l'inspecteur général Steve Linick qui a été limogé vendredi soir par le président américain Donald Trump (archives).
Source: KEYSTONE/AP/Patrick Semansky

Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a nié lundi que le limogeage de l'inspecteur général du département d'Etat était lié à un «acte de représailles» contre une enquête qu'il menait à son sujet. Il a dit ne pas être au courant de l'existence d'une enquête.

«Il n'est pas possible que cette décision» soit «le fruit d'une volonté de représailles contre une enquête qui était ou est en cours», a-t-il assuré dans un entretien accordé au quotidien Washington Post. «Tout simplement car je ne suis pas au courant» d'une telle enquête, a-t-il ajouté.

Le président des Etats-Unis Donald Trump a limogé vendredi soir, à la demande de Mike Pompeo, l'inspecteur général Steve Linick, dont le rôle est de contrôler, en toute indépendance et avec toute latitude, l'exercice du pouvoir exécutif au sein de la diplomatie de la première puissance mondiale.

Selon des élus de l'opposition démocrate, l'inspecteur venait d'ouvrir une enquête sur des plaintes selon lesquelles le secrétaire d'Etat confiait des tâches domestiques à un agent du ministère payé avec l'argent du contribuable: sortir le chien des Pompeo, aller chercher leurs vêtements au pressing ou encore faire des réservations au restaurant pour des repas privés du couple.

«Fin de l'histoire»

«Je ne vois d'ordinaire ces enquêtes que dans leur dernière mouture, 24 heures ou 48 heures avant leur publication par l'inspecteur général», a plaidé Mike Pompeo. «Il est donc simplement impossible qu'il s'agisse d'un acte de représailles. Fin de l'histoire», a-t-il martelé.

Pour cette raison, il a refusé de confirmer ou infirmer les accusations quant au recours à un agent du ministère pour des tâches privées. «Je ne vais répondre à aucune de toutes ces allégations non étayées», a-t-il dit.

Le secrétaire d'Etat n'a pas voulu s'étendre non plus sur ce qu'il reprochait à Steve Linick, se bornant à l'accuser d'avoir «sapé» la mission de son ministère. «Je suis allé voir le président et lui ait dit clairement que l'inspecteur général Linick n'exerçait pas ses fonctions» de manière «à améliorer» le fonctionnement du département d'Etat, a expliqué Mike Pompeo.

Après la réalisation de cet entretien, des élus démocrates ont révélé que l'inspecteur général était aussi sur le point de boucler une autre enquête potentiellement gênante pour le ministre, relative à des ventes d'armes controversées à l'Arabie saoudite.

Retour à la page d'accueil