Grands prédateurs Moins d'attaques de loups mais plus d'autorisations de tirs

vey, ats

6.11.2024 - 11:44

Toujours plus de loups sont visés par une décision de tir alors que le nombre d'animaux de rente tués continue à baisser en 2024, s'inquiète une alliance d'associations écologistes. Elle exige que la régulation des effectifs soit menée avec modération.

Même si le nombre de loups a augmenté, la Confédération et certains cantons «mènent une politique déconnectée de la réalité», critiquent Bird Life Suisse, le Groupe Loup Suisse (GLS), Pro Natura et le WWF.
Même si le nombre de loups a augmenté, la Confédération et certains cantons «mènent une politique déconnectée de la réalité», critiquent Bird Life Suisse, le Groupe Loup Suisse (GLS), Pro Natura et le WWF.
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Keystone-SDA, vey, ats

«En comparaison avec l’an dernier, les attaques de troupeaux ont encore diminué, et ceci pour la troisième année consécutive», constatent mercredi BirdLife, le Groupe Loup Suisse (GLS), Pro Natura et le WWF dans un communiqué commun. Même si le nombre de loups a augmenté, la Confédération et certains cantons «mènent une politique déconnectée de la réalité».

Dans le détail, les attaques d'Ysengrin ont augmenté uniquement dans le canton de Vaud. Elles sont passées de 86 à 135 en une année. Quatre-vingt-deux attaques sont toutefois imputables à un seul loup, soumis à une autorisation de tirs, mais qui n'a toujours pas été tué.

Elles ont diminué nettement en Valais (de 265 à 195), dans les Grisons (de 360 à 324) et à Glaris (de 30 à 4). Les chiffres sont issus des données mensuelles fournies par les cantons.

Les efforts pour protéger les troupeaux expliquent ces diminutions. «Cette tendance à la baisse était déjà une réalité à l’été 2023, donc avant le début des tirs préventifs ordonnés sans retenue», déplorent les quatre associations.

Huit autorisations

Malgré ces chiffres à la baisse, le nombre d'autorisation de tirs a augmenté. Depuis l'hiver dernier, l’Office fédéral de l'environnement (OFEV) a donné le feu vert au tir de huit meutes.

Dans certains cantons, il suffit qu’une meute ait attaqué un seul animal de rente protégé pour qu’elle soit condamnée, relèvent les associations. Elles rappellent pourtant que l'abattage de meutes entières ne doit être envisagé «qu’en dernier recours, lorsque toutes les autres mesures alternatives ont échoué».

Aux yeux de BirdLife, du Groupe Loup Suisse (GLS), de Pro Natura et de WWF, la loi n'est parfois pas respectée. La mise en œuvre des autorisations de tir «fait parfois fi des dispositions de l’OFEV relatives à la protection des jeunes ou de l’interdiction des tirs dans les régions de chevauchements de meutes».