Egypte Plus de 500 arrestations en Egypte

ATS

23.9.2019 - 22:18

Des centaines de manifestants ont bravé vendredi soir au Caire et dans d'autres villes l'interdiction de protester contre le pouvoir et exigé le départ du président Abdel Fattah al-Sissi.
Des centaines de manifestants ont bravé vendredi soir au Caire et dans d'autres villes l'interdiction de protester contre le pouvoir et exigé le départ du président Abdel Fattah al-Sissi.
Source: KEYSTONE/AP/VADIM GHIRDA

Plus de 500 personnes ont été arrêtées depuis le début vendredi de manifestations contre le pouvoir en Egypte. C'est ce qu'a rapporté lundi une ONG égyptienne.

«Selon notre dernier décompte, 516 personnes ont été arrêtées depuis vendredi, au Caire et dans d'autres villes du pays», a indiqué le Centre égyptien pour les droits économiques et sociaux (ECESR) dans un communiqué publié sur sa page Facebook.

Des centaines de manifestants ont bravé vendredi soir au Caire et dans d'autres villes l'interdiction de protester contre le pouvoir et exigé le départ du président Abdel Fattah al-Sissi, qui se trouve actuellement à New York pour les travaux de l'Assemblée générale de l'ONU.

Samedi, des manifestants sont descendus dans la rue à Suez (est de l'Egypte) pour la deuxième journée consécutive. Tous les rassemblements ont été rapidement dispersés par les forces de l'ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogène et procédé à des arrestations. Une source sécuritaire avait fait état de 74 personnes arrêtées.

Militante arrêtée

La police égyptienne a arrêté dimanche l'avocate et militante des droits humains Mahinour el-Masry. Selon une source judiciaire, le parquet a décidé lundi de prolonger de 15 jours sa détention préventive.

Des appels à manifester ont été lancés ces derniers jours sur les réseaux sociaux, émanant notamment d'un homme d'affaires en exil, Mohamed Aly, qui a appelé samedi à une «marche du million» de personnes pour le 27 septembre.

L'Egypte vit sous état d'urgence depuis une série d'attentats en 2016-2017. Par ailleurs, les manifestations y sont sévèrement restreintes depuis que le président Sissi a renversé son prédécesseur islamiste Mohamed Morsi en 2013.

Depuis lors, les autorités ont réprimé sans ménagement les dissidents, emprisonnant des milliers d'islamistes, ainsi que des militants laïcs et des blogueurs populaires.

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