Patrimoine Roubaix vend des chapelles funéraires aux enchères à un euro

ATS

2.11.2017 - 12:52

La ville avait récupéré dans les années 1990 une cinquantaine de chapelles familiales, avec des caveaux de plusieurs places en dessous, déclarées à l'abandon après de longues recherches d'éventuels héritiers (image symbolique/archives).
La ville avait récupéré dans les années 1990 une cinquantaine de chapelles familiales, avec des caveaux de plusieurs places en dessous, déclarées à l'abandon après de longues recherches d'éventuels héritiers (image symbolique/archives).
SDA

Roubaix va vendre quatre chapelles funéraires aux enchères à partir d'un euro sur internet, a-t-on appris lundi auprès de ses services. La ville du nord de la France entend ainsi conserver un patrimoine qu'elle n'a pas les moyens financiers de restaurer.

"Nous revendons quatre chapelles, en l'état, avec l'obligation pour les particuliers de les restaurer", explique Alain Vantroys, responsable du dossier, confirmant une information de La Voix du Nord. "L'objectif, c'est la conservation du patrimoine et la rénovation sur place. Certaines communes ont détruit leurs chapelles. Nous on a fait le choix de les protéger, donc il faut trouver des solutions financièrement acceptables", ajoute-t-il.

La ville avait récupéré dans les années 1990 une cinquantaine de chapelles familiales, avec des caveaux de plusieurs places en dessous, déclarées à l'abandon après de longues recherches d'éventuels héritiers. Les cercueils ont depuis été enlevés.

"On ne peut pas toutes les garder, ça représente un coût. Toutes ne peuvent pas être rénovées" par la Ville, explique une autre responsable du cimetière qui compte quelque 300 chapelles et 27'000 sépultures. La rénovation d'une chapelle se chiffre à plusieurs dizaines de milliers d'euros en moyenne, selon la commune.

Déjà des intéressés

Sur délibération du conseil municipal, les quatre monuments seront mis en vente sur internet au plus offrant, au prix de départ d'un euro. La date n'est pas encore connue.

D'après la ville, plusieurs personnes sont intéressées et sont déjà venues voir sur place. "On a des demandes. C'est un premier test", ajoute-t-on. Il s'agira de concessions perpétuelles ou de trente ans minimum.

Parmi la cinquantaine de chapelles appartenant à la commune, douze ont par ailleurs été transformées en columbarium, pouvant contenir plusieurs dizaines d'urnes.

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