La France se trouve dans une situation épidémique «critique» et a intensifié samedi les contrôles des limitations de déplacement. La troisième vague qui déferle sur l'Europe a également conduit aussi la Belgique et la Pologne à durcir leurs restrictions.
À Varsovie en Pologne, la police prend note du nom et de l'adresse d'une femme: elle recevra une amende pour ne pas avoir porté de masque dans l'espace public. Les autorités ont intensifié les mesures anti-COVID-19 après que le pays a enregistré trois nombres records consécutifs de nouvelles infections cette semaine.
Des policiers contrôlent un voyageur sur le quai de la gare Saint-Jean à Bordeaux, France, 27 mars 2021.
Malgré les avertissements des scientifiques, Boris Johnson affirme ne voir «absolument rien» dans les données qui justifierait de revoir son plan de sortie du troisième confinement pour l'Angleterre.
Un sans-abri solitaire est assis sur la Plaza de Armas vide de piétons alors que le confinement total a été rétabli pour aider à contenir la propagation du COVID-19, à Santiago, Chili, le samedi 27 mars 2021.
Au Yémen, l'inquiétude est de mise: Médecins sans frontières a tiré samedi la sonnette d'alarme face à «un très fort afflux» de cas graves de Covid-19 dans le pays.
Tour du monde de la pandémie
À Varsovie en Pologne, la police prend note du nom et de l'adresse d'une femme: elle recevra une amende pour ne pas avoir porté de masque dans l'espace public. Les autorités ont intensifié les mesures anti-COVID-19 après que le pays a enregistré trois nombres records consécutifs de nouvelles infections cette semaine.
Des policiers contrôlent un voyageur sur le quai de la gare Saint-Jean à Bordeaux, France, 27 mars 2021.
Malgré les avertissements des scientifiques, Boris Johnson affirme ne voir «absolument rien» dans les données qui justifierait de revoir son plan de sortie du troisième confinement pour l'Angleterre.
Un sans-abri solitaire est assis sur la Plaza de Armas vide de piétons alors que le confinement total a été rétabli pour aider à contenir la propagation du COVID-19, à Santiago, Chili, le samedi 27 mars 2021.
Au Yémen, l'inquiétude est de mise: Médecins sans frontières a tiré samedi la sonnette d'alarme face à «un très fort afflux» de cas graves de Covid-19 dans le pays.
Les autorités françaises ont renforcé samedi les contrôles aux aéroports et aux péages routiers pour faire respecter les restrictions imposées à la circulation. Ces mesures déjà en vigueur dans 16 des 101 départements, dont Paris et sa région, ont été étendues vendredi minuit à trois autres départements, le Rhône, l'Aube et la Nièvre.
Dans ces zones, les déplacements à plus de 10 km sont interdits sans dérogation, tout comme les sorties du territoire sans motif impérieux. Les commerces sont fermés et les demi-classes sont imposées en lycée.
Test exigé
Mais contrairement à d'autres Etats européens, la France a décidé de laisser les écoles ouvertes. Sur le reste de son territoire, un couvre-feu est en vigueur de 19h00 à 06h00. Partout, bars, restaurants, lieux culturels restent clos.
La troisième vague de Covid-19 ne cesse de monter en France, la mettant dans une situation «critique», selon le Premier ministre Jean Castex. Un conseil de défense doit avoir lieu mercredi pour décider d'un éventuel durcissement des sanctions.
Face à cette situation, Madrid a annoncé samedi qu'un test PCR négatif de moins de 72 heures serait désormais exigé pour toute personne souhaitant passer la frontière terrestre française afin de se rendre en Espagne.
Les métiers de contact doivent fermer en Belgique
En Belgique, les métiers de contacts non médicaux (coiffeurs notamment) ne peuvent de nouveau plus être exercés, et ce pour quatre semaines. Les commerces «non essentiels» (hors alimentation, pharmacies, librairies) ne pourront accueillir des clients que sur rendez-vous.
La Pologne a décidé de fermer les crèches, les jardins d'enfants, les grands magasins d'ameublement et de bricolage, ainsi que les salons de beauté et de coiffure. Dans les églises, une personne pour 20 mètres carrés de surface sera désormais autorisée, contre 15 mètres carrés précédemment.
Au Royaume-Uni, le pays le plus endeuillé d'Europe par la pandémie, le Premier ministre Boris Johnson a en revanche affirmé ne voir «absolument rien» dans les données scientifiques qui justifierait de revoir son plan de sortie du troisième confinement pour l'Angleterre, quand certains scientifiques mettent en garde contre de nouveaux variants du coronavirus.
Le Pays de Galles est même devenu samedi la première des quatre provinces britanniques à lever une partie des restrictions mises en place au début de l'année.
Confinement à Manille et Nairobi
Les Etats européens ne sont pas les seuls à renforcer leurs dispositifs: les Philippines, où les hôpitaux de Manille peinent à absorber une flambée de contaminations par le Covid-19, ont annoncé un nouveau confinement à partir de lundi pour la capitale et ses environs.
Au Kenya, touché lui aussi par une troisième vague, Nairobi et quatre comtés voisins sont isolés du reste du pays depuis la nuit de vendredi à samedi et les écoles sont fermées.
Au Chili, plus de 80% de la population est soumise à compter de samedi à un confinement total, sans même la possibilité de sortir pour acheter des produits de base le week-end, face à une brutale recrudescence des infections en dépit d'une campagne de vaccination particulièrement efficace.
L'Amérique latine durement touchée
L'Amérique latine est durement touchée. Le Brésil a ainsi annoncé vendredi un nouveau record de morts du coronavirus en 24 heures: 3650. Le Pérou a quant à lui recensé près de 12'000 contaminations en une journée, un chiffre sans précédent.
L'Argentine a enregistré le même jour près de 13'000 nouveaux cas, un plus haut en plus de deux mois, et Buenos Aires a annoncé la suspension des vols en provenance du Brésil, du Chili et du Mexique. Le Mexique, le troisième pays le plus endeuillé au monde, avait dépassé jeudi les 200'000 morts.
Au Moyen-Orient, la situation est désormais particulièrement inquiétante au Yémen: Médecins sans frontières (MSF) a tiré samedi la sonnette d'alarme face à «un très fort afflux» de cas graves de Covid-19 dans ce pays pauvre de la péninsule arabique où la guerre a ravagé les infrastructures sanitaires.