Service public Des chants et des fleurs devant un bureau de poste lausannois

Une soixantaine de personnes se sont rassemblées samedi matin devant le bureau de poste de la Riponne, au centre-ville de Lausanne. Elles protestaient contre les menaces qui pèsent sur le service public.

Les manifestants – des membres de l'association de défense du service public Acidus et d'associations de quartier, ainsi que des élus politiques – sont brièvement entrés dans le bureau de poste, où ils ont pris un ticket. Sur la musique du «Petit Bonheur», ils ont entonné «C'était un bureau d'poste, un lieu d'rencontre, un lieu de vie».

La démarche est symbolique. Cet office n'est pas particulièrement visé par la restructuration en cours, mais d'autres le sont: «Un tiers des bureaux de poste lausannois ont fermé il y a environ quinze ans. Et aujourd'hui, la moitié, soit huit sur 16, est menacée, notamment ceux de St-Paul, Bellevaux et Sévelin», explique Andrea Eggli, présidente d'Acidus.

La Poste suisse se livre à «un démantèlement en règle du service public. Plus de 1200 emplois risquent d'être supprimés», renchérit Jean Tschopp, député socialiste au Grand Conseil, qui regrette que ces fermetures ne soient pas discutées avec les communes et leurs habitants.

Ce rassemblement s'inscrivait dans une série de cinq actions menées devant des bureaux de poste lausannois. La mobilisation avait débuté le 22 juin à St-Paul et se terminera le 21 septembre à St-François.

Avant de quitter l'office de la Riponne, les manifestants ont distribué des roses aux employés. «Nous voulons les remercier de leur professionnalisme et de leur patience avec leur direction», ajoute Andrea Eggli.