A Genève, le collectif Lutte des MNA exige que les jeunes migrants mineurs non accompagnés (MNA) du Maghreb puissent suivre une formation et soient logés dignement. Il rencontrera la délégation à la migration du Conseil d'Etat le 3 septembre. Trop tard, vu l'urgence de la situation, estime-t-il.
«Droit de formation et d'apprentissage pour les Algériens aussi», «Les Algériens n'ont pas le droit d'asile» et «Appliquer l'humanité avant d'appliquer la loi», pouvait-on lire sur des pancartes, mardi, lors d'une conférence de presse du collectif Lutte des MNA. Pris en charge par le Service de protection des mineurs (SPMI), ces jeunes sont logés à l'hôtel et livrés à eux-mêmes, a-t-il rappelé.
Le collectif demande à la conseillère d'Etat Anne Emery-Torracinta, en charge de l'Instruction publique, d'agir avant la rentrée scolaire du 26 août. Alors que Genève a rendu la formation obligatoire jusqu'à 18 ans, ces mineurs ne sont plus scolarisés, mais ils sont encadrés par une association, déplore-t-il, soulignant «le double discours».
«Ils sont frustrés, car ils veulent suivre des cours», a expliqué un membre du collectif. Selon lui, une trentaine de mineurs non accompagnés et non engagés dans un processus d'asile, donc en situation illégale, sont concernés.
Pas à la rue
Membre de la délégation à la migration, le conseiller d'Etat Mauro Poggia, en charge de la Sécurité, se dit personnellement prêt à recevoir le collectif plus tôt. Concernant l'hébergement, une structure avec un encadrement socio-éducatif sera ouverte à la fin du mois de septembre. «Il est évident qu'on ne laisse aucun mineur à la rue», a-t-il déclaré.
Des propositions de formation seront faites aux mineurs. «Encore faut-il que ces personnes puissent bénéficier d'un statut de séjour chez nous, ce qui risque d'être problématique pour ces jeunes qui sont majeurs, pour la plupart», a précisé le magistrat. Selon lui, un quart des 24 jeunes entendus par la police sont mineurs.
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