Genève dispose d'une nouvelle loi pour lutter contre la traite des êtres humains. La majorité du Grand Conseil a accepté vendredi ce texte qui permet de mieux coordonner le mécanisme administratif déjà en place avec notamment la nomination d'une personne pour le piloter.
«La traite des êtres humains est une réalité cachée à Genève», a relevé la députée PDC Patricia Bidaux. «C'est un signal fort, car pour être pérenne le dispositif de lutte doit être ancré dans une loi», a relevé la PDC Anne Marie von Arx-Vernon. Cette militante de longue date contre la traite des êtres humains espère que d'autres cantons vont suivre.
Le projet de loi issu des rangs démocrates-chrétiens et socialistes prévoit que le Conseil d'Etat désigne une personne chargée de la coordination de l'évaluation et de l'information dans le domaine de la traite des êtres humains. Cette personne devra aussi adresser régulièrement des rapports d'activité au gouvernement et au Grand Conseil.
Le PLR, l'UDC et le MCG se sont opposés à ce nouveau projet de loi estimant notamment qu'il était déclamatoire et redondant. «Toutes les structures sont déjà en place et fonctionnent», a indiqué le PLR Charles Selleger. Le Conseil d'Etat était du même avis. Au final, le texte est passé par 51 voix contre 45.
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