Régies publiques GE Il faut renforcer les audits internes, selon la Cour des comptes

ATS

22.12.2017 - 14:17

A Genève, la Cour des comptes a passé en revue la gouvernance des services d'audit interne des sept principaux établissements publics autonomes du canton. Une soixantaine de recommandations ont été émises pour renforcer cette fonction de garde-fou.

"On espère que les audits internes gagnent en force afin que la Cour des comptes ait moins besoin d'intervenir", a relevé vendredi devant la presse Stanislas Zuin, président de la Cour des comptes. Il présentait sept rapports concernant les SIG, Genève Aéroport, les HUG, l'Hospice général, les TPG, l'UNIGE et l'imad.

Premier constat du magistrat: les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) et les Services industriels de Genève (SIG) ont une gouvernance de l'audit interne "davantage à maturité" que les cinq autres établissements. "Ils ont pris le train plus tôt", constate-t-il, sans se prononcer sur la qualité du travail d'audit.

Sans influence

Les rapports de la Cour des comptes relèvent que les responsabilités des comités d'audit doivent être renforcées à Genève Aéroport, à l'Hospice général, aux TPG et à l'UNIGE. La charte d'audit doit préciser le pouvoir du comité d'audit en matière budgétaire et financière. Ce comité doit pouvoir recruter et évaluer un responsable d'audit interne sans influence de la direction générale.

La Cour des comptes relève aussi que les membres des conseils d'administration qui sont désignés pour faire partie du comité d'audit devraient avoir des connaissances avérées, notamment en comptabilité. Il faut ancrer cette volonté dans la charte d'audit, relève M.Zuin. Une recommandation difficile à appliquer, selon plusieurs représentants des régies publiques.

Comme des hauts cadres

Autre point faible relevé par la Cour des comptes, le positionnement du responsable du responsable de l'audit interne. A Genève Aéroport, à l'Hospice général, à l'imad, aux TPG et à l'UNIGE, ce positionnement ne correspond pas à une fonction de haut cadre. Pourtant, ce positionnement est nécessaire "afin d'être fort et pris au sérieux avec un impact maximum", selon M.Zuin.

Enfin, il a invité les régies publiques à réfléchir aux possibilités de changement de parcours pour les auditeurs internes. "On s'émousse après dix ou quinze ans en étant toujours dans une fonction de critique", a-t-il relevé. Au total une vingtaine d'auditeurs internes surveillent les sept établissements publics autonomes. Des rotations entre établissements pourraient avoir lieu, suggère M.Zuin.

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