Asile – GE Incendie des Tattes – la réponse de l'exécutif ne convainc pas

ATS

26.6.2020 - 16:04

L'incendie du foyer de requérants d'asile des Tattes à Vernier (GE) avait fait un mort et une quarantaine de blessés, dont onze graves (archives).
L'incendie du foyer de requérants d'asile des Tattes à Vernier (GE) avait fait un mort et une quarantaine de blessés, dont onze graves (archives).
Source: KEYSTONE/ANTHONY ANEX

La majorité du Grand Conseil genevois avait demandé via une motion au Conseil d'Etat de suspendre les démarches visant à renvoyer les victimes de l'incendie du foyer des Tattes. Mais la réponse de l'exécutif ne satisfait pas la majorité des députés: la copie a été renvoyée vendredi à l'expéditeur.

La motion transmise au Conseil d'Etat en octobre 2019 demandait aussi que le canton soutienne les demandes de régularisation émanant des victimes pour rester en Suisse pendant la procédure. Une enquête pénale est effectivement en cours suite à cet incendie de novembre 2014 qui avait fait un mort et une quarantaine de blessés, dont onze graves.

Dans sa réponse le Conseil d'Etat relève que cette compétence appartient au Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM). La gauche ainsi que le PDC estime que l'exécutif pourrait en faire plus afin que les victimes obtiennent un traitement juste. «Ce sont principalement des travailleurs de force qui ont été atteints dans leur santé», a relevé le député d'Ensemble à Gauche Pierre Bayenet.

L'élu PDC Bertrand Buchs a fortement soutenu le renvoi au Conseil d'Etat. Tant que les responsabilités de l'Etat sur cet incendie ne sont pas clairement établies, les victimes doivent pouvoir rester en Suisse, a-t-il asséné. L'UDC et le MCG ont de leur côté relevé que ces requérants d'asile n'avaient aucune raison d'obtenir un traitement particulier: les lois doivent être respectées, a asséné l'élu UDC Stéphane Florey. La motion a été renvoyée par 45 voix contre 38 au Conseil d'Etat.

Un requérant d'asile érythréen de 29 ans était mort par intoxication lors de l'incendie. L'expertise judiciaire a mis en cause l'Etat de Genève en raison des défaillances du système anti-incendie. L'Etat a contesté ses conclusions. Certaines victimes ont reçu une autorisation de séjour pour raisons médicales et d'autres sont au bénéfice d'une admission provisoire. D'autres ont quitté la Suisse suite à une décision de renvoi.

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