Journées de Soleure Guerre et droits de l'homme mis en avant

gf, ats

13.12.2022 - 12:32

Guerre, lutte pour les droits de l'homme et la démocratie: les 58es Journées de Soleure s'inscrivent en phase avec l'actualité. Il y est souvent question de femmes fortes ou de combats réunissant les générations. Le festival du film suisse a lieu du 18 au 25 janvier.

Après avoir ouvert l'édition de 2022, le ministre de la culture Alain Berset, président de la Confédération en 2023, ouvrira aussi les 58es Journées de Soleure, le 18 janvier prochain (archives).
Après avoir ouvert l'édition de 2022, le ministre de la culture Alain Berset, président de la Confédération en 2023, ouvrira aussi les 58es Journées de Soleure, le 18 janvier prochain (archives).
ATS

Keystone-SDA, gf, ats

Au total, 217 oeuvres seront projetées en une semaine. «Cette année, nous pouvons constater un nombre particulièrement élevé de fictions, une grande quantité de films basés sur des figures féminines fortes, et surtout des modes de narration originaux, osés», a souligné mardi Niccolò Castelli, directeur artistique du festival, face aux médias réunis à Soleure.

Film d'ouverture en lice pour le prix principal

Parmi les films à voir dans un mois, sept se disputeront le Prix de Soleure, doté de 60'000 francs et qui récompense un long-métrage pour son humanisme.

Le film d'ouverture, «The Kind Of Hope» du réalisateur helvético-polonais Pawel Siczek fait partie des sept films en compétition. Il s'agit d'une fiction documentaire sur le régime bélarusse à travers le regard de l'opposant Andreï Sannikov.

Le long métrage suit ce dernier à partir de 2013, deux ans après sa sortie de prison. Candidat à l'élection présidentielle en 2010, il avait été enfermé après le scrutin. Président de la Confédération en 2023, le ministre de la culture Alain Berset assistera à la projection dans le cadre de la soirée d'ouverture du festival.

Retour au Kosovo

Egalement en lice pour la principale récompense, «Big Little Woman», de Nadia Fares, évoque le combat intergénérationnel de femmes contre les interdictions patriarcales en Egypte et en Suisse. La fiction «The Land Within» de Fisnik Maxville raconte, pour sa part, l'histoire de Remo qui retourne au Kosovo après un long exil, pour aider sa cousine dans l'exhumation d'un charnier. Une grande partie de leur famille y a été enterrée durant la guerre.

Les quatre autres films en compétition sont la fiction canado-suisse «Until Branches Bend» de Sophie Jarris, ainsi que documentaires «The Curse» de Maria Kaur Bedi et Satinder Singh Bedi, «The DNA Of Dignity» de Jan Baumgartner et «Trained To See – Three Women And The War» de Luzia Schmid.

Prix du public et Premières oeuvres

Huit films sont sélectionnés pour le Prix du public, doté de 20'000 francs. Il s'agit des fictions «A Forgotten Man» de Laurent Nègre, «Jill» de Steven Michael Hayes, «Le voyage à Eilat» de Yona Rozenkier et «Vous n'êtes pas Ivan Gallatin» de Pablo Martin Torrado, ainsi que des documentaires «Amine» de Dani Heusser, «I Giacometti» de Susanna Fanzun, «Just Charity» de Floriane Devigne et «The Mies Van Der Rohes» de Sabine Gisiger.

La section des premières oeuvres «Opera Prima» montre cette année sept films de jeunes cinéastes, qui reflètent le besoin de relations humaines après la pandémie. Par exemple, «Réduit» de Leon Schwitter réunit un père et son fils qui apprennent à mieux se connaître lors de vacances à la montagne.

Quant à «Foudre"de Carmen Jaquier, il raconte l'histoire d'une adolescente qui, en été 1900, est obligée de quitter son couvent et rejoindre sa famille en raison de la mort mystérieuse de sa soeur aînée. La meilleure première oeuvre est récompensée de 20'000 francs.