Aménagement – GE La Chevillarde: le recours d'Action patrimoine vivant est rejeté

ATS

7.10.2020 - 12:24

La Chambre administrative de la Cour de justice de Genève a rejeté le recours d'Action patrimoine vivant qui demandait le classement d'une maison de maître au chemin de la Chevillarde. L'association s'opposait à la décision de l'Etat de privilégier la construction de logements.

Le 18 septembre 2019, le Conseil d'Etat avait en effet refusé d'ordonner le classement de la maison Rosemont, de ses dépendances et leurs environs, rappelle la Chambre administrative dans un arrêt daté du 22 septembre dernier, comme l'a révélé mercredi la Tribune de Genève. Environ 200 logements doivent voir le jour sur cette parcelle de la commune de Chêne-Bougeries, située en zone de développement.

La Chambre administrative note que les parties ne contestent pas le fait que la maison Rosemont, édifiée au milieu du 19e siècle, présente une valeur de «monument et bâtiment exceptionnels». Vu sa qualité, le bâtiment et ses dépendances «sont en principe éligibles à une inscription à l'inventaire et même à un classement».

«Pas arbitraire»

Reste que le choix du Conseil d'Etat «d'accorder un poids supérieur à l'intérêt à la construction de logements au moment de l'adoption du plan localisé de quartier relevait de sa marge d'appréciation et constituait un argument qui n'a rien d'arbitraire», estime la justice. Les bâtiments pourront donc être détruits pour permettre la construction de quatre immeubles de six à neuf étages.

Action Patrimoine Vivant ne communique pas sur un éventuel recours au Tribunal fédéral pour tenter de faire classer la bâtisse. L'association s'est par ailleurs opposée auprès du Tribunal administratif de première instance aux autorisations de démolir et de construire, délivrées il y a un an. La procédure est toujours en cours.

L'association s'était aussi opposée, en vain, à la destruction de la maison du Jeu de l'Arc, aux Allières, près de la gare des Eaux-Vives. En août 2019, cette maison de maître et 22 arbres centenaires avaient été rasés dans le cadre d'un projet immobilier, suscitant une forte indignation dans la population.

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