Asile GE La défense des mineurs non accompagnés s'organise

ATS

14.1.2020 - 12:19

En 2015, la Maison des arts du Grütli avait déjà été occupée par l'association «No Borders», qui refusait que des requérants d'asile soient logés dans des abris PC souterrains (archives).
En 2015, la Maison des arts du Grütli avait déjà été occupée par l'association «No Borders», qui refusait que des requérants d'asile soient logés dans des abris PC souterrains (archives).
Source: KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI

La Maison des arts du Grütli continuait d'être occupée, mardi, par des représentants du collectif qui lutte pour les droits des mineurs non accompagnés (MNA). Les activistes demandent une prise en charge de ces jeunes, dont certains dorment dans la rue.

Le Grütli a été investi lundi après-midi par les militants. On espère partir au plus vite, a toutefois déclaré, mardi, Nahuel, l'un des porte-paroles du collectif. Tout dépendra de l'attitude du Conseil d'État genevois. Les activistes veulent renouer le dialogue avec le gouvernement et obtenir des engagements de sa part.

«Nous n'avons plus de contact depuis septembre», alors que rien n'a été fait pour les MNA, a souligné de son côté, Camille, autre figure du collectif. Les autorités de la Ville de Genève, en revanche, semblent plus réceptives aux revendications des défenseurs des MNA. Des contacts ont été pris avec le Conseil administratif.

«Nous espérons que l'exécutif municipal nous servira de tremplin» pour atteindre le gouvernement cantonal, a expliqué Camille. La prise en charge des MNA est en effet du ressort du canton. Aujourd'hui, le collectif estime que la situation sociale de ces jeunes relève de l'urgence.

Le collectif demande notamment la création de foyers à taille humaine pour héberger les MNA, la scolarisation de ces jeunes et leur prise en charge jusqu'à 25 ans. Les militants réclament aussi que soit appliquée à leur égard la présomption de minorité et que les tests médicaux pour déterminer leur âge soient abandonnés.

Dans le canton de Genève, le nombre de MNA est estimé à environ 80. Ce chiffre fluctue, a toutefois noté Nahuel. «Ils sont en tout cas plusieurs dizaines». Les MNA proviennent en majorité du Maghreb, de pays que la Confédération considère comme sûrs. Ils ne peuvent, de ce fait, obtenir le statut de réfugié et rester en Suisse.

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