Grève des femmes La grève féministe a réuni environ 4000 personnes sur Vaud

ATS

14.6.2020 - 22:31

Une quinzaine de femmes seins nus ont manifesté dimanche en fin de matinée au-dessus de la place de l'Europe à Lausanne.
Une quinzaine de femmes seins nus ont manifesté dimanche en fin de matinée au-dessus de la place de l'Europe à Lausanne.
Source: Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT

Quelque 4000 femmes ont manifesté dimanche à Lausanne, Nyon, Vevey et Renens à l'occasion de la grève féministe. Après un très timide démarrage à mi-journée dans la capitale vaudoise, la foule a afflué dans l'après-midi pour l'action simultanée de 15h24.

Après un lancement de la journée vers minuit déjà à Lausanne, avec quelque 300 personnes réunies sur la place St-François rebaptisée SaintE FrançoisE pour l'occasion, la grève s'est poursuivie dès 11h00 avec une action autour de la place de l'Europe. Plusieurs banderoles ont été déroulées sur le Grand-Pont ainsi que sur deux passerelles au-dessus de la place.

Les messages inscrits ont mélangé à la fois des slogans féministes, proclimatiques et antiracistes. Une centaine de personnes ont participé à ce rassemblement, dont une quinzaine de femmes seins nus sur une des passerelles. Les gens ont entonné à plusieurs reprises «Solidarité avec les femmes du monde entier».

Trois lieux, trois thèmes

La grève s'est poursuivie ensuite dans trois endroits de la ville dès midi. Des actions et des prises de parole collective ont eu lieu avec des thématiques différentes: travailleuses en première ligne durant la crise du coronavirus à la Sallaz, violences raciales et afroféminisme à la Riponne et travail dans le domaine soignant et éducatif à Ouchy.

A la mi-journée, près de 500 personnes étaient réunies entre ces trois lieux, dont environ 300 à la Riponne. Des dizaines d'autres ont aussi défilé çà et là dans les rues lausannoises. Si la couleur violette était bien visible, elle n'était pas aussi généralisée et compacte qu'il y a une année.

Tonus retrouvé dans l'après-midi

La grève féministe a véritablement retrouvé toutes ses couleurs dans le courant de l'après-midi pour le point d'orgue de la journée à 15h24, heure symbolique à partir de laquelle les femmes ne sont plus payée en comparaison avec le salaire des hommes. Plus de 2000 personnes se sont retrouvées à la Riponne et un peu plus de 200 tant à la Sallaz qu'à Ouchy au bord du lac, selon Keystone-ATS.

La journée dans la capitale vaudoise s'est ensuite terminée avec deux cortèges. Le premier est parti depuis la Riponne pour marcher dans le calme jusqu'à Ouchy, via St-François, emmenant avec lui quelque 3000 personnes, selon un communiqué de la police publié en soirée.

Le deuxième cortège était composé d'environ 200 cyclistes, toujours selon la police, dans le cadre d'une «purple critical mass». Entre cris et chansons, ils se sont déplacés jusqu'au giratoire de la Maladière, perturbant passablement le trafic dans le centre-ville et bloquant le grand giratoire à l'entrée sud-ouest de la ville. La police a dû procéder à quatre interpellations, a-t-elle indiqué.

Dans la nuit de samedi à dimanche, une action «surprise» s'était aussi déroulée au Musée cantonal des Beaux-Arts (MCBA). Peu après minuit, le groupe culture des grévistes féministes vaudois a projeté des slogans sur les façades du musée, près de la gare. Cette action était centrée sur «les discriminations racistes et sexistes toujours présentes dans les milieux culturels».

La grève féministe s'est également distinguée dimanche à Nyon et Vevey ainsi que samedi à Renens, rassemblant au total plusieurs centaines de personnes, dont 400 rien que sur la place du Marché veveysanne, selon une organisatrice.

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