Surveillance par GPS La Jeunesse socialiste vaudoise critique des «mesures orwelliennes»

ATS

10.2.2020 - 10:44

La Jeunesse socialiste vaudoise s'insurge contre l'acceptation par le Grand Conseil et par le groupe socialiste de mesures permettant la surveillance par GPS de personnes bénéficiaires du revenu d'insertion (photo prétexte).
La Jeunesse socialiste vaudoise s'insurge contre l'acceptation par le Grand Conseil et par le groupe socialiste de mesures permettant la surveillance par GPS de personnes bénéficiaires du revenu d'insertion (photo prétexte).
Source: KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI

La Jeunesse socialiste vaudoise (JSV) condamne l’adoption par le Grand Conseil de mesures permettant la surveillance par “instruments techniques” (GPS, etc.) de personnes bénéficiant du revenu d’insertion. Elle y voit «un excès de zèle» malvenu de la part de la conseillère d’Etat socialiste en charge de l'action sociale Rebecca Ruiz.

Pour la JSV, une telle mesure est absolument inacceptable. Elle reflète les dérives de la base légale pour la surveillance des assurés qu’elle avait dénoncée lors de la campagne de référendum en 2018. Pire, il s’agit d’un excès de zèle de la part d’une conseillère d’Etat socialiste qui avait milité contre ladite base légale dans les médias, écrit la JSV lundi dans un communiqué.

Il est par ailleurs pour le moins surprenant qu’une mesure aussi intrusive ne soit pas passée en consultation publique, ni n'ait été traitée par une une commission, au moins ad hoc, du Grand Conseil, dans le cadre de la répression de possibles fraudes au revenu d’insertion, ajoute la JSV.

Les jeunes socialistes condamnent donc cette mesure excessive de surveillance de personnes déjà précaires mais aussi la façon dont celle-ci a été mise en place. Le débat public a été contourné presque complètement, mis à part les interventions de quelques députés.

A l'encontre des valeurs du parti

Le parti des jeunes regrette également que le groupe socialiste au Grand Conseil soutienne la mesure de la conseillère d’Etat, alors que cette décision s’éloigne, voire va à contre-courant des valeurs socialistes comme le soutien et la reconnaissance des personnes les plus précarisées. Elle lui demande de modifier sa position vis-à-vis de l’article de loi de la LASV, par voie de motion si cela s’avère nécessaire.

La modification de la Loi sur l’action sociale (LASV) a été adoptée le 17 décembre 2019 par le Grand Conseil. Elle autorise entre autres la surveillance de personnes bénéficiant des prestations définies par la LASV avec des moyens tels que des GPS – sous autorisation d’un juge mais sans celle de la personne surveillée – alors que d’autres moyens à l’instar des filatures pédestres et des contrôles aléatoires sont déjà mis en place, rappelle la JSV.

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