Grand Conseil vaudois La mobilité douce fait débat chez les députés vaudois

ATS

1.7.2020 - 17:43

Les pistes cyclables ont été au centre des débats mercredi après-midi au Grand Conseil vaudois (photo d'illustration).
Les pistes cyclables ont été au centre des débats mercredi après-midi au Grand Conseil vaudois (photo d'illustration).
Source: KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT

Le Grand Conseil vaudois a longuement débattu mercredi après-midi de mobilité douce. Certains députés ont tenté, sans succès, de lier un crédit dédié aux routes cantonales à un développement de la mobilité douce dans les communes.

Le Grand Conseil devait se prononcer sur le prolongement d'un crédit de 40 millions de francs pour des projets communaux portant sur les routes cantonales en traversée de localité. Prévu pour la période 2014-2020, l'entier du crédit n'a pas pu être encore utilisé, d'où le souhait de le prolonger jusqu'à l'épuisement de la somme.

Hadrien Buclin (Ensemble à Gauche-POP) et Laurent Miéville (Vert'libéraux) ont toutefois proposé un amendement, liant l'octroi de ces subventions à des améliorations de la mobilité douce sur ces routes, avant tout avec des pistes ou bandes cyclables.

Si tous les députés ont dit soutenir la mobilité douce, ils sont plusieurs à s'être dressés contre cet amendement, jugé trop contraignant. Issus majoritairement de la droite, ils ont notamment souligné que certaines routes ne permettaient pas toujours des modifications pour accueillir des vélos.

L'UDC Jean-François Thuillard, rapporteur de la commission, a jugé que les députés favorables à l'amendement voulaient «changer les règles du jeu en cours de partie.» Selon lui, le projet de décret discuté consistait uniquement à prolonger le délai d'un crédit déjà validé, et non pas à y greffer des questions de mobilité douce.

Débat émotionnel

Reconnaissant «un débat très émotionnel», la conseillère d'Etat socialiste Nuria Gorrite s'est également opposée à l'amendement. Elle a expliqué qu'il ne serait pas pertinent, et même parfois «absurde», d'obliger les communes «à poser des bouts de piste cyclable» sans «un minimum de concertation.»

La cheffe du Département des infrastructures a aussi rappelé que cet argent avait été promis aux communes en 2014, et qu'elles en avaient besoin pour entretenir les routes cantonales. Des routes qui sont indispensables au réseau de bus, l'un des piliers du Plan climat récemment présenté par le gouvernement vaudois, a-t-elle ajouté.

Nuria Gorrite a été entendue: le Grand Conseil a refusé, certes de peu, l'amendement par 59 voix, contre 54 voix favorables et 2 abstentions. La prolongation du crédit de 40 millions au-delà de 2020 a, elle, été acceptée à une large majorité. Le deuxième débat est prévu après les vacances d'été.

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