Coronavirus Lausanne-Cour: peu de monde au tea-room du quartier

ATS

11.5.2020 - 12:11

Moins de place, moins de clients et du désinfectant dans les établissements publics qui ont rouver lundi matin (photo prétexte).
Moins de place, moins de clients et du désinfectant dans les établissements publics qui ont rouver lundi matin (photo prétexte).
Source: KEYSTONE/ANTHONY ANEX

Alors que la boulangerie André à Lausanne est restée ouverte depuis le 16 mars, le tea-room adjacent a repris du service lundi. Le flux est faible dans l'établissement habituellement plein à craquer.

«Nous avons tout repensé, adapté les volumes, réparti les tables selon la distance», explique lundi Pierre Maget, directeur de l'établissement qui emploie 19 personnes à l'avenue de Cour.

«Sur 50 places, il en reste 22. Si l'on effectue des calculs, ce n'est pas rentable d'ouvrir. Mais nous le faisons, car nos clients l'attendent», explique le responsable qui a fait une demande d'extension de sa terrasse.

«Deux, trois habitués d'un certain âge patientaient derrière la porte à 06h30, heure de l'ouverture. Depuis, il ne se passe pas grand-chose», constate-t-il.

Self-service

Le tea-room est désormais self-service; les clients passent leur commande au bar, puis la reçoivent sur un plateau, paient et vont s'asseoir. Une manière de faire qui va chambouler les nombreux retraités clients de l'établissement, estime la serveuse.

Du gel hydroalcoolique est disponible. Les consommateurs sont invités à s'asseoir en diagonale afin de respecter la distanciation sociale. Les couples ont le droit de s'installer aux tables à deux. Lorsqu'une d'entre elles se libère, elle est désinfectée, tout comme les sièges et le plateau. Tout ça pour un expresso à 3,80 francs, commente le directeur.

Installé en diagonale avec son collègue, un client secoue la tête: «Toutes ces histoires alors que l'on se marche sur les pieds dans les grandes surfaces. C'est incompréhensible», soupire-t-il.

Questions en suspens

«Nous naviguons à vue», résume M.Maget. «Est-ce qu'on va pouvoir garder tout le monde? a-t-on droit aux RHT du moment que le tea-room rouvre?» Des questions qui n'ont pour l'heure pas de réponse. Pour essayer de s'en sortir, l'établissement qui proposait des menus à midi va préparer davantage de plats en barquette à l'emporter.

La livraison des journaux a été réactivée. «Nous ne savons pas comment nous allons faire, les passer à la machine à laver après chaque client», plaisante une employée.

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