Coronavirus Les chauffeurs de taxi genevois appellent la Confédération à l'aide

ATS

27.3.2020 - 14:53

Les taxis genevois sont en plein désarroi à cause de la crise sanitaire liée au coronavirus. Ils veulent que la Confédération pense à eux (archives).
Les taxis genevois sont en plein désarroi à cause de la crise sanitaire liée au coronavirus. Ils veulent que la Confédération pense à eux (archives).
Source: KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI

Les chauffeurs de taxi genevois se disent durement frappé par la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19. Par l'intermédiaire de leur avocat, ils ont écrit vendredi au conseiller fédéral Guy Parmelin pour que la Confédération les englobe dans ses mesures de soutien à l'économie.

Les taxis genevois se trouvent dans une situation tant sanitaire qu'économique «particulièrement désastreuse et préoccupante», relève leur avocat, Jacques Roulet, dans sa lettre. Les 1100 exploitants se demandent comment ils pourront encore payer leur loyer, mais aussi trouver l'argent nécessaire pour nourrir leur famille.

L'avocat rappelle que la presque totalité des chauffeurs de taxi genevois sont des indépendants. «Sans un arrêt total et décrété de leur activité, ils ne peuvent bénéficier des assurances perte de gain». La réduction de l'horaire de travail, faute de statut de travailleur, ne leur est pas accessible.

L'avocat des taxis a également écrit au conseiller d'Etat genevois Mauro Poggia pour lui rappeler les risques sanitaires auxquels sont exposés les chauffeurs dans le cadre de leur profession. Plusieurs ont déjà été infectés par le Covid-19 et «le nombre de contagion risque d'augmenter fortement».

Service d'urgence

Face à cette situation, M. Roulet demande au Conseil d'Etat d'interdire le transport de personnes par taxis dans le canton, au moins jusqu'au 30 avril. Il propose aussi l'instauration d'un service de taxis d'urgence, afin de transporter du personnel soignant ou des personnes se rendant chez le médecin.

Ce service serait assuré sur la base du volontariat des chauffeurs. Ces derniers réclament aussi, si ce service minimum est mis en place, d'avoir des moyens de protection. Ils veulent des masques et du désinfectant pour les mains, voire un plexiglas qui les séparerait de leurs clients.

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