Plusieurs partis et organisations syndicales ont affiché leur soutien au personnel hôtelier gréviste de deux EMS genevois menacé d'externalisation. Une manifestation a rassemblé samedi après-midi plusieurs dizaines de personnes.
"Pour nos aînés, gardons la CCT", ont scandé les participants parmi lesquels se trouvaient la quinzaine de grévistes. Au total, une trentaine de personnes seraient affectées par un basculement de la Convention collective de travail (CCT) des EMS à celle moins favorable de l'hôtellerie et restauration.
Une mesure qui pourrait diminuer jusqu'à 1000 francs les salaires de certains collaborateurs et augmenter le temps de travail mensuel de deux heures. L'une des grévistes a fait part de son "sentiment d'injustice". Après l'externalisation des cuisines en début d'année, "la qualité de la nourriture a beaucoup baissé" et les pensionnaires "se plaignent", a ajouté une autre.
A la fenêtre, une pensionnaire de l'un des EMS a applaudi et affiché son ralliement. Des proches d'autres personnes hébergées dans ces établissements se trouvaient parmi les manifestants.
Partis de droite visés par des manifestants
Le personnel avait lancé son mouvement mardi et rencontré le conseiller d'Etat Mauro Poggia qui avait annoncé, selon Unia, qu'il demanderait le gel de cette mesure. Les grévistes avaient alors accepté de suspendre leur débrayage pour donner la possibilité à la direction de se positionner.
Avant de le reprendre vendredi devant le manque de réponse favorable. La direction a même depuis envoyé les courriers qui actaient l'externalisation. Elle envoie un "très mauvais signal à l'ensemble des EMS du canton et à tout le secteur parapublic", selon une représentante d'Unia.
Parmi les manifestants, des représentants du Syndicat interprofessionnel de travailleuses et travailleurs (SIT), du SSP, du Cartel intersyndical du personnel de l'Etat et du secteur subventionné, de solidaritéS et du Parti socialiste (PS) ont apporté leur soutien aux grévistes. La plupart ont dénoncé la politique d'austérité attribuée à la droite. M. Poggia a lui été prié de forcer une discussion avec la direction.
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