Genève suit attentivement la situation liée à l'épidémie de Covid-19 dans le département français voisin de Haute-Savoie, qui a pris mardi des mesures préventives supplémentaires pour endiguer la propagation du virus. Le canton ne réagira toutefois pas «dans la précipitation» à cette évolution.
«Il est certain qu'il ne faudrait pas que la mesure qui impose le port du masque lors de rassemblements de plus de dix personnes incite les jeunes gens de France voisine à venir à Genève pour y échapper tout en profitant des activités estivales», indique mercredi le conseiller d'Etat Mauro Poggia dans une interview accordée à la Tribune de Genève.
Le magistrat estime néanmoins que rien, actuellement, ne justifierait une fermeture des frontières, la décision étant de toute manière du ressort de la Confédération. «Faire la fête est un besoin légitime, notamment pour les jeunes», admet le conseiller d'Etat. Reste que le traçage en région frontalière est compliqué.
Lorsqu'une positivité au Covid-19 est mise à jour en France, il est impossible pour Genève de faire une enquête d'entourage, «car nous ne sommes pas informés», constate M. Poggia. Et le conseiller d'Etat d'admettre que la juxtaposition de régimes juridiques distincts «ne facilitent pas les politiques sanitaires cohérentes».
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