Grand Conseil vaudois Mieux tenir compte des détenues

ATS

11.2.2020 - 12:13

Les prisons vaudoises, comme ici aux Etablissements de la plaine de l'Orbe, ne tiennent pas assez compte des besoins des détenues (photo d'illustration).
Les prisons vaudoises, comme ici aux Etablissements de la plaine de l'Orbe, ne tiennent pas assez compte des besoins des détenues (photo d'illustration).
Source: KEYSTONE/CHRISTIAN BRUN

Les députés vaudois veulent des prisons davantage adaptées aux femmes. Ils ont accepté mardi à l'unanimité un postulat demandant au Conseil d'Etat d'établir un rapport sur le sort des détenues dans le canton de Vaud.

Les femmes incarcérées sont beaucoup moins nombreuses que les hommes – 6% dans les prisons suisses – mais «c'est une minorité dont il faut tenir compte», a plaidé Florence Bettschart-Narbel (PLR), au nom de la commission chargée de se pencher sur ce postulat.

Les membres de cette commission ont estimé que les femmes étaient parfois condamnées à «une double peine, tant certaines spécificités de genre ne sont pas prises en compte.»

Accès compliqué aux produits d'hygiène, consultations gynécologiques difficiles, service psychiatrique uniquement pour les hommes ou nutrition pas adaptée sont quelques-uns des points sur lesquels le canton est prié d'apporter des améliorations.

«Même si des progrès ont déjà été réalisés, il y a encore beaucoup à faire», a relevé Claude Schwab (PS), le président de la Commission des visiteurs de prison du Grand Conseil. Il a aussi mentionné des problèmes de promiscuité avec des cellules occupées par cinq détenues, alors qu'elles étaient initialement prévues pour trois personnes.

Prison pour femmes

Le canton de Vaud dispose d'une seule prison pour les femmes, l'établissement concordataire de La Tuilière basé à Lonay. Prévue à l'origine uniquement pour les femmes, cette prison est devenue mixte pour faire face à la surpopulation dans les autres établissements.

«La prison de La Tuilière doit retrouver sa mission initiale et redevenir exclusivement réservée aux femmes», a déclaré Philippe Vuillemin (PLR). Il a dit son «effarement» en constatant que le rôle de cette prison, ouverte en 1992, «n'a toujours pas été compris.»

La conseillère d'Etat Béatrice Métraux, en charge du dossier, a répondu que plusieurs améliorations étaient «en route». Selon la cheffe du Département des institutions et de la sécurité, le défi consiste à «maintenir un équilibre entre la prise en charge des détenues et la question sécuritaire.»

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