Le Conseil d'Etat genevois se déclare surpris de l'enveloppe accordée par la Confédération aux projets d'agglomération de 3e génération. Alors qu'elle a réduit d'un tiers environ sa contribution globale, celle octroyée à Genève a été divisée par cinq au moins.
Au niveau national, la Confédération a réduit sa contribution financière à l'ensemble des projets d'agglomération de 1,68 milliard de francs pour la deuxième génération à 1,12 milliard de francs. Pour le Grand Genève, la contribution fédérale pour la période 2019-2022 tombe même à 38,8 millions de francs, contre 186 millions, respectivement 204 millions de francs pour les première et deuxième générations.
Moins de 10% (2,8 millions de francs) de cette contribution sont alloués aux projets de transports publics, et la moitié environ, soit 17 millions de francs, concerne une série de petites mesures de mobilité douce. Au final, la Confédération n'a retenu qu'un sixième de tous les projets de mobilité proposés pour la période 2019-2022, regrette le Conseil d'Etat.
Pour ce dernier ainsi que pour les autorités du Grand Genève, cette décision fédérale suscite surprise et incompréhension. Le socle du projet d'agglomération de 3e génération est dans la parfaite continuité des deux projets précédents. Or ceux-ci avaient été salués par Berne. Et le peuple a entretemps plébiscité le fonds pour les routes nationales et le trafic d'agglomération (FORTA).
Besoins internationaux
Avec un aussi faible investissement, la Confédération ne reconnaîtrait-elle plus les besoins de l'agglomération genevoise en matière de transports publics, se demandent les autorités genevoises. Celles-ci s'étonnent notamment du fait que le tram Grand-Saconnex – Nations n'a pas été retenu comme mesure prioritaire, alors qu'il est essentiel pour la Genève internationale.
Autre élément marquant, aucune mesure de transport public transfrontalier n'a été retenue. Avec plus de 3 millions de déplacements quotidiens, dont seulement 10% en transport en commun, la mobilité durable dans le Grand Genève impose pourtant un effort constant et soutenu, relève le Conseil d'Etat.
Discussions en cours
Ce dernier constate que, contrairement aux deux précédents projets, celui-ci n'a pas fait l'objet d'échanges préalables avec les agglomérations concernées. L'évaluation fédérale leur sera expliquée fin janvier 2018.
La procédure de consultation en cours jusqu'au 30 avril constitue donc, selon les autorités genevoises, la première étape des discussions avec la Confédération. Elles sont ainsi déterminées à convaincre les autorités fédérales à réévaluer leur position initiale.
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