A Genève, le Conseil d'Etat veut mettre 186 millions de francs sur la table pour aider la classe moyenne à payer ses primes d'assurance maladie. Pour le ministre socialiste Thierry Apothéloz, proposer du concret est la seule manière de donner de la crédibilité à ceux qui font de la politique.
Le conseiller d'Etat détaille mardi dans la Tribune de Genève le soutien prévu par l'exécutif. «Mes chiffres sont formels: pour une famille avec deux enfants, c’est 338 francs d’aide par mois en plus pour un revenu déterminant de 50'000 francs, 378 francs par mois en plus pour un revenu de 75'000 francs et 389 francs pour un revenu de 100'000 francs».
Le Grand Conseil se prononcera jeudi sur ce sujet. La proposition du Conseil d'Etat constitue le volet social de la réforme fiscale des entreprises au niveau cantonal. L'exécutif le présente comme un contre-projet à une initiative de la gauche qui plafonne les primes à 10% du revenu. Selon le socialiste, l'initiative de la gauche «va trop loin vu le contexte budgétaire actuel».
Le contre-projet du Conseil d'Etat augmente les subsides et le niveau du revenu déterminant unique qui permet d'obtenir une aide. S'il est accepté «jamais le Canton n'aura autant investi pour la classe moyenne», souligne M. Apothéloz. «Grâce à cette mesure concrète, on redonnera de pouvoir d'achat aux gens», ajoute-t-il.
Pour le conseiller d'Etat élu en mai dernier, l'affaire Maudet coûte beaucoup d'énergie au gouvernement. Les Genevois n'ont pas à subir les conséquences des problèmes actuels, alors qu'il y a tant à faire, souligne-t-il. D'où l'importance, selon le socialiste, de proposer du concret.
Retour à la page d'accueil