Sida Une exposition met à l'honneur la lutte contre le sida en Afrique

ATS

6.9.2020 - 09:05

Deux pairs-éducateurs tenant un kit d’autotest au centre de soins communautaires de Remuruka, au Burundi.
Deux pairs-éducateurs tenant un kit d’autotest au centre de soins communautaires de Remuruka, au Burundi.
Source: Coalition PLUS/Regis Samba Kounzi

Jusqu'au 30 septembre se tient le long du Quai Wilson, à Genève, l'exposition photographique «Seul notre courage est contagieux», organisée par Coalition PLUS. Une soixantaine de portraits de militants marocains, maliens, mauriciens et burundais sont présentés.

Samedi, Coalition PLUS, une union internationale d'associations communautaires de lutte contre le VIH, le sida et les hépatites virales, a verni l'exposition, accompagnée du Groupe sida Genève, membre de la faîtière. Sami Kanaan, maire de Genève (PS) et conseiller administratif en charge du Département de la culture et de la transition numérique était lui aussi présent.

Tisser des liens

«Nous voulons mettre en valeur le courage et le savoir-faire des membres du réseau. Le travail quotidien de ces activistes est essentiel. Ils sont en première ligne dans la lutte contre le VIH et le sida, parfois au péril de leur vie», souligne Estelle Tiphonnet, directrice des partenariats et de la capitalisation au sein de Coalition PLUS. Les portraits montrent notamment le travail des «pairs-éducateurs et pairs-éducatrices».

Ces derniers font partie des communautés vulnérables et discriminées, explique Camille Sarret, responsable de la communication de Coalition PLUS: «Ils sont formés pour accompagner les malades et faire arriver les soins dans les communautés, souvent exclues du reste de la société. IIs tissent des liens entre les communautés et les centres de soins, chose impossible à faire si l'on vient de l'extérieur. Pour cette raison, le travail des pairs-éducateurs est indispensable».

Communautés discriminées

Sur l'une des photographies, l'on peut voir un pair-éducateur pratiquer un test de dépistage, sur une autre photo, une paire-éducatrice auprès des travailleuses du sexe au Maroc pose en se couvrant le visage pour ne pas être reconnue. Des membres du corps médical des centres de soins communautaires et leurs usagers ont aussi été photographiés.

«Tous ont fait preuve de courage en prenant la parole dans cette exposition. Les populations vulnérables touchées par le VIH ou le sida sont souvent stigmatisées, exclues des services traditionnels de soin et de la société. Elles sont discriminées en raison de leur séropositivité, leur pratique sexuelle ou encore de leur mode de vie», dénonce Estelle Tiphonnet.

L'association espère frapper les esprits à Genève. «Le savoir-faire des activistes doit obtenir une reconnaissance de la part des instances internationales. Genève est la capitale de la santé mondiale, avec l'Organisation mondiale de la santé, l'ONUSIDA et Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme», explique Camille Sarret. «Nous avons tout ce qu'il faut pour lutter contre le sida et pourtant les objectifs 2020 ne seront pas atteints», regrette-t-elle.

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