Primes maladie 2020 Vaud: 0,3% de hausse après un fort excédent payé en 2018

Dans le canton de Vaud, la faible évolution des primes (-0,3%) fait suite à un fort excédent payé en 2018. La situation devrait se répéter en 2019. Le Département de la santé et de l’action sociale (DSAS) demande que les surplus soient remboursés aux assurés.

La diminution des primes vaudoises 2020 reste modeste pour toutes les catégories d’âge: -3,20 francs en moyenne par mois pour les adultes, -0,80 franc pour les jeunes et +0,10 franc pour les enfants, note le canton mardi.

«C'est un juste retour des choses», a déclaré à Keystone-ATS la cheffe du Département vaudois de la santé Rebecca Ruiz. Nous savons que les Vaudois ont clairement payé trop de primes en 2018.»

Le canton a donc demandé à l’autorité de surveillance (l’Office fédéral de la santé publique) de veiller au remboursement par les assureurs concernés du surplus payé. Selon les calculs, les Vaudois ont alimenté les réserves des assureurs de plus de 150 millions de francs en 2018. Certains assureurs ont déjà procédé à des remboursements en 2019. D’autres prévoient de le faire en 2020.

Réserves difficilement justifiables

Avec près de 5 milliards, l'excédent de réserves des assureurs est tel qu’il devrait permettre de modérer l’évolution des primes dans les années à venir, souligne le communiqué. Il se monte à 203% contre 186% l'année précédente alors que la loi exige un taux de solvabilité minimal de 100%.

«On est dans un excédent difficilement justifiable», note Mme Ruiz. La ministre estime nécessaire une réflexion sur l'évolution de ces réserves.

Nouveau critère

En ce qui concerne 2020, si les primes restent stables, le canton constate cependant des différences notables entre assureurs. Par exemple, les primes standard avec accident et franchise minimale pour les adultes de la région 1, varie entre une hausse de 5,7% (Swica) et une baisse de 10% (Vivao Sympany et Kolping).

L’introduction d’un nouveau critère dans la compensation des risques à partir de 2020 explique en partie ces différences. Il est lié aux groupes de coûts pharmaceutiques (PCG), soit les dépenses dues aux médicaments utilisés pour le traitement de pathologies chroniques et coûteuses. A terme, l'écart de primes entre assureurs devrait se réduire.