Logo de la première mission spatiale arabe vers Mars, menée par les Emirats arabes unis, le 5 juillet 2020 au centre spatial Mohammed Bin Rashid à Dubaï
Photo transmise par le centre spatial Mohammed Bin Rashid le 9 juillet 2020, montrant une équipe travaillant au sein du centre
Des ingénieures dans le couloir du centre spatial Mohammed Bin Rashid, à Dubaï le 5 juillet 2020
Emirats: «Espoir», la première sonde arabe vers Mars
Logo de la première mission spatiale arabe vers Mars, menée par les Emirats arabes unis, le 5 juillet 2020 au centre spatial Mohammed Bin Rashid à Dubaï
Photo transmise par le centre spatial Mohammed Bin Rashid le 9 juillet 2020, montrant une équipe travaillant au sein du centre
Des ingénieures dans le couloir du centre spatial Mohammed Bin Rashid, à Dubaï le 5 juillet 2020
«Al-Amal» (Espoir), la première mission spatiale arabe vers Mars, menée par les Emirats arabes unis, a décollé lundi afin de fournir une image complète de la dynamique de la température dans l'atmosphère de la planète rouge.
Le décollage de cet engin spatial non habité, retransmis en ligne et en direct, a eu lieu comme prévu depuis le centre spatial de Tanegashima (sud-ouest du Japon) à 06H58 heure locale (dimanche 21H58 GMT), après deux reports la semaine dernière en raison du mauvais temps.
Les ambitions spatiales de ce pays du Golfe riche en pétrole sont perçues comme une réminiscence de l'âge d'or des grandes réalisations culturelles et scientifiques du Moyen-Orient. En voici quelques éléments de compréhension.
- Multitude de projets -
L'Etat fédéré composé de sept émirats (ou principautés), parmi lesquels la capitale Abou Dhabi et le clinquant Dubaï, dispose de neuf satellites en état de marche en orbite et prévoit d'en lancer huit autres dans les années à venir.
En septembre 2019, Hazza al-Mansouri fut le premier Emirati à être envoyé dans l'espace, à bord d'une fusée Soyouz, et le premier citoyen arabe à séjourner dans la Station spatiale internationale (ISS).
Les ambitions du pays vont encore plus loin puisqu'il projette de construire une colonie humaine sur Mars d'ici 2117.
Entre-temps, il prévoit de créer une «cité scientifique» dans le désert en périphérie de Dubaï, afin de simuler les conditions martiennes et de développer la technologie nécessaire pour coloniser la planète.
Les Emirats envisagent également des projets miniers et de tourisme spatial. Ils ont signé un protocole d'accord avec Virgin Galactic, la société de tourisme spatial du milliardaire britannique Richard Branson.
- Le voyage de «l'espoir» -
Al-Amal, la sonde de 1.350 kg, de la taille d'un 4x4, mettra sept mois pour parcourir les 493 millions de kilomètres jusqu'à Mars, à temps pour marquer le 50e anniversaire de l'unification des sept émirats en 2021.
La sonde restera en orbite pendant toute une année martienne, soit 687 jours.
Cette mission doit étudier l'atmosphère de Mars pour «fournir une première compréhension complète» de ses variations climatiques sur une année entière, a rappelé Sarah al-Amiri, ministre des Technologies avancées des Emirats et directrice adjointe du projet, qui était présente au Japon au moment du lancement.
- Inspirer la jeunesse -
Trois instruments fixés sur «Espoir» fourniront une image complète de l'atmosphère de Mars tout au long de l'année martienne.
Un spectromètre infrarouge mesurera la basse atmosphère et analysera la structure de la température, un imageur haute résolution fournira des informations sur les niveaux d'ozone et, enfin, un spectromètre ultraviolet mesurera les niveaux d'oxygène et d'hydrogène à une distance pouvant atteindre 43.000 kilomètres de la surface.
La compréhension des atmosphères d'autres planètes doit permettre de mieux comprendre le climat de la Terre, affirment les responsables de la mission spatiale.
Dans une région secouée par les conflits et plombée par des difficultés économiques, le projet est aussi considéré comme un moyen d'inspirer toute une génération et lui rappeler l'apogée des avancées scientifiques du Moyen Âge.
«Les Emirats voulaient envoyer un message fort à la jeunesse arabe et lui rappeler le passé, que nous étions autrefois des générateurs de savoir», explique Omran Charaf, le responsable du projet de la mission.
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