Croquis d'artiste transmis par l'Observatoire européen austral le 20 avril 2015 représente l'exoplanète 51 Pegasi b, qui orbite autour d'une étoile à 50 années lumière de la Terre, dans la constellation de Pegase
La mission européenne CHEOPS à la recherche de la vie sur les exoplanètes
Croquis d'artiste transmis par l'Agence spatiale européenne et la Nasa, le 9 décembre 2015, de dix exoplanètes de Jupiter
Le rendez-vous du télescope Cheops avec les exoplanètes reporté à mercredi
Croquis d'artiste transmis par l'Observatoire européen austral le 20 avril 2015 représente l'exoplanète 51 Pegasi b, qui orbite autour d'une étoile à 50 années lumière de la Terre, dans la constellation de Pegase
La mission européenne CHEOPS à la recherche de la vie sur les exoplanètes
Croquis d'artiste transmis par l'Agence spatiale européenne et la Nasa, le 9 décembre 2015, de dix exoplanètes de Jupiter
Le lancement du télescope spatial Cheops dédié à l'étude des exoplanètes, qui devait quitter mardi la Guyane française à bord d'une fusée russe Soyouz, a été reporté à mercredi et des investigations sont en cours.
«Une analyse des causes (de la défaillance) est en cours pour résoudre le problème. La décision a été prise de reporter le lancement à une nouvelle date: le 18 décembre à 11:54 heure de Moscou (8:54GMT)«, a affirmé l'agence spatiale russe, dans un communiqué publié sur son site Internet.
«Lors des dernières opérations avant le décollage du lanceur Soyouz ST-A avec un groupe d'engins spatiaux commerciaux, les équipements automatisés ont détecté une défaillance des systèmes de contrôle», ajoute Roskosmos.
«Enquêtes en cours selon les procédures standard. Plus de détails attendus plus tard dans la journée. Go VS23, Go !«, a pour sa part tweeté Stéphane Israël, président d'Arianespace.
Près de 4.000 exoplanètes – orbitant autour d'une étoile autre que le Soleil – ont été détectées depuis la découverte de la première, 51 Pegasi b, il y a 24 ans.
«Nous savons depuis qu'il y a des planètes partout, qu'environ une étoile sur deux possède son cortège de planètes. Maintenant, nous voulons dépasser la statistique et les étudier en détail», avait expliqué à l'AFP David Ehrenreich, responsable scientifique de la mission.
Car l'objectif de Cheops (CHaracterising ExOPlanet Satellite) n'est pas d'aller débusquer de nouvelles exoplanètes mais d'analyser celles déjà identifiées, pour tenter de comprendre de quoi elles sont faites, un pas dans la longue quête de conditions de formes de vie extraterrestre, mais aussi des origines de la Terre.
- la «banlieue proche» du Soleil -
Embarqué dans un satellite, le télescope orbitera à 700 kilomètres au-dessus de la Terre pour ne pas subir les perturbations de l'atmosphère, et accèdera à tout le ciel, Soleil dans le dos.
Sa cible: Proxima du Centaure, 55 Cancri, Koro 1... au moins 400 systèmes planétaires, distants de quelques centaines d'années-lumière – la «banlieue proche» du Soleil à l'échelle de la Voie lactée.
Les données récoltées par Cheops, combinées à des informations récoltées par les télescopes au sol, permettront de mesurer la densité, paramètre essentiel pour déterminer la composition de la planète. Un critère fondamental pour définir la probabilité qu'une planète puisse héberger la vie.
Mais la mission étudiera aussi les planètes dites «non-habitables», pour comprendre toute leur diversité. «En observant les exoplanètes, on s'aperçoit que le système solaire est complètement atypique», avait relevé Francis Rocard, planétologue au CNES: ailleurs, il y a «partout» des objets qui n'existent pas chez nous, des mini-Neptune, des super-Terre avec des grosses enveloppes de gaz, des «Jupiter chauds»....
Le lanceur moyen Soyouz, dont c'est le troisième lancement de l'année, devait décoller à 05h54, heure de Kourou (08h54 GMT), du Centre spatial guyanais. Mais «lors des opérations de chronologie finale du Vol VS23, la séquence automatique du lanceur Soyouz a été interrompue à H0-1h25», a précisé Arianespace dans un communiqué.
Soyouz devait également emporter le satellite d'observation de la Terre COSMO-SkyMed Second Generation, pour l'Agence spatiale italienne (ASI) et le ministère de la Défense italien. Et trois charges auxiliaires: Angels, premier nanosatellite produit financé par le CNES et intégralement par l'industrie française; Eyesat, également financé par le CNES; et Ops-Sat, pour le compte de l'ESA.
Un lancement dans lequel une start-up de Toulouse (sud-ouest) fonde tous ses espoirs: Anywaves, société de 16 salariés fondée en 2017 par un ancien du CNES, a équipé de ses antennes les satellites Angels et Eyesat.
«C'est notre premier lancement», avait indiqué le président d'Anywaves, Nicolas Capet. Ce nouvel acteur du «New space» français – mouvement entrepreneurial en plein essor dans le domaine spatial – se présente comme «le seul équipementier sur le marché des antennes de nanosatellites en Europe» et voit son activité doubler chaque année depuis sa création.
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