Moustiques tigres Les envahisseurs sont à nos portes 

La Rédaction de Blue News

1.7.2021

En été, les moustiques ont toujours fait partie du décor. Mais depuis quelques années, une espèce particulière s'installe peu à peu dans notre pays. Le moustique tigre colonise l'Europe, sous haute surveillance, car il peut être vecteur de maladies graves.

Moustique tigre (Aedes Stegomiya Albopictus) 22 juin 2016, laboratoire d'Ecologie Microbienne du CNRS de Lyon, France. (image d'illustration)
Moustique tigre (Aedes Stegomiya Albopictus) 22 juin 2016, laboratoire d'Ecologie Microbienne du CNRS de Lyon, France. (image d'illustration)
Gamma-Rapho via Getty Images

La Rédaction de Blue News

1.7.2021

Repéré au Tessin dès 2007, puis dans les Grisons, à Genève, Bâle, Zurich, en Valais et désormais aussi à Berne, le moustique tigre semble se plaire en Suisse. Mais la présence de cet insecte ne plaît, par contre, pas vraiment aux Helvètes. 

Et pour cause: originaire d'Asie du sud-est, il peut transmettre de graves maladies exotiques, comme la dengue, le chikungunya ou le zika. Trois virus aux effets violents, entraînant fièvre, douleurs articulaires, forts maux de tête ou encore éruptions cutanées, entre autres. Les autorités sanitaires sont donc sur le qui-vive, d'autant qu'il n'existe aucun vaccin contre ces maladies. L'insecte est aussi susceptible de transmettre des vers parasites. 



À noter qu'il est souvent confondu avec ses deux cousins, le moustique japonais et le moustique coréen, également présents en Suisse et d'apparence relativement similaire. Ceux-ci ne sont toutefois pas considérés comme des vecteurs de maladies, contrairement au moustique tigre. 

Afin de mieux le connaître et pour le signaler le cas échéant, il existe un site internet ,qui présente toutes les actualités concernant son parcours en Suisse, fournit de nombreuses informations et prodigue des conseils utiles.

Comment le reconnaître?

  • Le moustique tigre  est noir avec des bandes blanches sur le corps et les pattes
  • Une ligne blanche lui traverse le thorax
  • Sa taille est identique à celle d'un moustique classique, soit entre 0,5 et 1,5 centimètre
  • Il pique ses victimes plusieurs fois de suite
  • Ses piqûres sont plus douloureuses que celles d'un moustique classique
  • Il sévit en journée uniquement
  • Il est actif à l'extérieur
  • Il ne se déplace que localement, sur quelques dizaines de mètres, en volant
  • Il pond ses oeufs dans de petites quantités d'eau stagnante

Interrogé dans le 24 Heures du 29 juin, le biologiste Daniel Cherix affirme que des solutions existent, non pas pour éradiquer l'envahisseur, mais, tout du moins, pour le contenir: «Tout le monde a un rôle à jouer pour limiter la propagation du moustique tigre chez nous et ainsi réduire le risque sanitaire», relève-t-il.

Comme l'insecte recherche pour sa ponte des lieux où de petites quantités d'eau stagnent, chacun peut ainsi faire le tour de son jardin afin d'éviter de lui fournir un terrain propice. Vider et retourner ses arrosoirs, ne pas laisser traîner des coupelles susceptibles de recueillir de l'eau de pluie, ou encore vider ses grilles d'évacuation, sont quelques-uns des gestes que tout le monde peut faire. 

Doit-on en avoir peur?

Bien que très désagréable, la piqûre du moustique tigre n'est pas dangereuse en soi. Pour transmettre les maladies redoutées, il doit avoir auparavant piqué une personne infectée. 

Dans sa campagne de prévention, le canton de Vaud -où aucun individu n'a encore été repéré pour l'instant- informe: «En Suisse, chaque année, quelques voyageurs ramènent certaines de ces maladies. Lorsque le moustique tigre est présent et pour éviter qu’une personne infectée ne devienne un foyer actif, les environs immédiats font l’objet d’un traitement.»

«La chasse au moustique tigre est ouverte»

RTS/Mise au Point