«Si les insectes disparaissent, l'ensemble de l'écosystème s'effondrera», assure l'entomologiste Doug Tallamy. «Le monde commencerait alors à se décomposer.»
Il est de plus en plus rare de retrouver son pare-brise rempli d'insectes morts après un long voyage. Ce constat n'a rien d'une preuve scientifique à lui seul, mais cumulées, de telles observations suggèrent que l'équilibre écologique est en plein bouleversement.
D'après une étude, le Canada et les États-Unis ont vu leur nombre de coccinelles baisser de 14 pour cent entre 1987 et 2006.
Pour l'instant, tout indique que les causes de cette hécatombe sont multiples: perte des habitats naturels, monoculture, utilisation généralisée d'insecticides pour éliminer les nuisibles.
La pollution lumineuse serait elle aussi à l'origine de la baisse du nombre d'insectes.
L'écologiste Toke Thomas Høye, de l'Université danoise d'Aarhus, a étudié la prolifération des mouches au Groenland, à 500 kilomètres de toute civilisation. Il a également observé une importante diminution de leur nombre sur place – moins 30 pour cent depuis 1996. Dans une étude, le scientifique associe ce phénomène à la hausse des températures.
Vu le manque de données plus anciennes, «nous ne savons pas exactement dans quelle mesure nous vivons une "anthropocalypse"», a déclaré May Berenbaum de l'Université de l'Illinois. Si les études isolées sont peu significatives, certains signes ne mentent pas et suggèrent qu'il y a un problème.
L'entomologiste David Wagner, originaire du Connecticut, observe également ce changement à l'occasion des camps de jeunesse estivaux auxquels il participe. Pour les jeunes, il devient de plus en plus difficile d'observer différentes espèces d'insectes sur place, explique-t-il. La jeune génération à laquelle il enseigne aujourd'hui considérera donc bientôt cette baisse du nombre d'insectes comme tout à fait normale. «Ils ne se rendent pas compte que nous risquons de faire face à une véritable catastrophe écologique.»
L'adoption de mesures comme la construction d'hôtels à insectes peut aider au maintien du monde des insectes, même dans les grandes villes.
Les insectes sont-ils en train de disparaître?
«Si les insectes disparaissent, l'ensemble de l'écosystème s'effondrera», assure l'entomologiste Doug Tallamy. «Le monde commencerait alors à se décomposer.»
Il est de plus en plus rare de retrouver son pare-brise rempli d'insectes morts après un long voyage. Ce constat n'a rien d'une preuve scientifique à lui seul, mais cumulées, de telles observations suggèrent que l'équilibre écologique est en plein bouleversement.
D'après une étude, le Canada et les États-Unis ont vu leur nombre de coccinelles baisser de 14 pour cent entre 1987 et 2006.
Pour l'instant, tout indique que les causes de cette hécatombe sont multiples: perte des habitats naturels, monoculture, utilisation généralisée d'insecticides pour éliminer les nuisibles.
La pollution lumineuse serait elle aussi à l'origine de la baisse du nombre d'insectes.
L'écologiste Toke Thomas Høye, de l'Université danoise d'Aarhus, a étudié la prolifération des mouches au Groenland, à 500 kilomètres de toute civilisation. Il a également observé une importante diminution de leur nombre sur place – moins 30 pour cent depuis 1996. Dans une étude, le scientifique associe ce phénomène à la hausse des températures.
Vu le manque de données plus anciennes, «nous ne savons pas exactement dans quelle mesure nous vivons une "anthropocalypse"», a déclaré May Berenbaum de l'Université de l'Illinois. Si les études isolées sont peu significatives, certains signes ne mentent pas et suggèrent qu'il y a un problème.
L'entomologiste David Wagner, originaire du Connecticut, observe également ce changement à l'occasion des camps de jeunesse estivaux auxquels il participe. Pour les jeunes, il devient de plus en plus difficile d'observer différentes espèces d'insectes sur place, explique-t-il. La jeune génération à laquelle il enseigne aujourd'hui considérera donc bientôt cette baisse du nombre d'insectes comme tout à fait normale. «Ils ne se rendent pas compte que nous risquons de faire face à une véritable catastrophe écologique.»
L'adoption de mesures comme la construction d'hôtels à insectes peut aider au maintien du monde des insectes, même dans les grandes villes.
Il est de plus en plus rare de retrouver son pare-brise rempli d'insectes morts après un long voyage. Ce constat n'a rien d'une preuve scientifique à lui seul, mais cumulées, de telles observations suggèrent que l'équilibre écologique est en plein bouleversement.
Abeilles, scarabées ou papillons – de nombreux insectes qui étaient autrefois indissociables de l'été, tout comme la glace et la baignade, se font de plus en plus rares. Même les spécialistes ne peuvent qu'évaluer la gravité de la baisse des populations d'insectes. Car la plupart des chiffres comparatifs dont ils disposent pour les décennies précédentes manquent de précision. Toutefois, la tendance générale semble claire. Et cela pourrait bientôt devenir un problème pour l'humanité.
Bon nombre d'insectes sont perçus comme des nuisibles. Ils détruisent les récoltes ou transmettent des maladies. Mais ces petites bestioles fécondent également les plantes. Elles constituent donc un composant essentiel du milieu naturel. Jusqu'à 80 pour cent des aliments consommés par la population de la Terre n'existeraient pas sans les insectes.
«Si les insectes disparaissent, l'ensemble de l'écosystème s'effondrera», a déclaré l'entomologiste Doug Tallamy. «Le monde commencerait alors à se décomposer.» Le biologiste de Harvard E.O. Wilson explique qu'en de nombreux endroits, il n'y a déjà pratiquement plus d'insectes volants. Le scientifique de 89 ans renvoie ici au «test du pare-brise». Après un trajet de plusieurs heures entre Boston et l'État du Vermont, il dit n'avoir retrouvé qu'un seul insecte mort sur la vitre avant de sa voiture.
Bien sûr, un tel test n'est rien de plus qu'un échantillon. Pour pouvoir tirer des conclusions fondées, il faudrait examiner un très grand nombre de véhicules sur plusieurs années. De plus, il faudrait prendre en compte le fait que les véhicules actuels sont souvent plus aérodynamiques que les anciens modèles – les insectes ont donc tendance à passer au-dessus du véhicule. Toutefois, plusieurs scientifiques ont désormais réalisé leurs propres «tests du pare-brise». Et les résultats coïncident presque toujours avec les observations d'E.O. Wilson: les fenêtres des voitures restent majoritairement «propres».
Bien qu'en nombre limité, il existe également des analyses plus précises. Ainsi, d'après une étude, le Canada et les États-Unis ont vu leur nombre de coccinelles baisser de 14 pour cent entre 1987 et 2006. Depuis 1991, une équipe de l'Université du Nevada observe les insectes à la station de recherche biologique de La Selva, au Costa Rica. «Après avoir passé à la lumière noire un piège qui était constamment rempli d'insectes il y a encore quelques décennies, nous avons constaté qu'il ne servait plus beaucoup aujourd'hui», déclare le chercheur Lee Dyer.
Des causes multiples
Des études similaires ont également été menées en Europe. Pour l'Allemagne, une étude présentée l'année dernière a révélé que depuis 1989, le nombre d'insectes avait connu une baisse de 82 pour cent. Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques en charge de l'étude ont dû recueillir régulièrement des données à 63 endroits différents. Sur le plan international, on dispose rarement de chiffres aussi concrets. «On ne sait pas ce qu'on perd quand on ne sait pas ce qu'on a», pense l'entomologiste Helen Spafford de l'Université d'Hawaï.
Vu le manque de données plus anciennes, «nous ne savons pas exactement dans quelle mesure nous vivons une "anthropocalypse"», déclare May Berenbaum de l'Université de l'Illinois. Si les études isolées sont peu significatives, certains signes ne mentent pas et suggèrent qu'il y a un problème. «Il ne s'agit pas d'un problème purement allemand», précise David Wagner, de l'Université du Connecticut – il a étudié la baisse des populations de mites au nord-est des États-Unis.
Pour l'instant, tout indique que les causes de cette hécatombe sont multiples: perte des habitats naturels, monoculture, utilisation généralisée d'insecticides pour éliminer les nuisibles, espèces invasives, appauvrissement de la diversité végétale, pollution lumineuse et circulation routière, sans oublier le changement climatique.
Il y a également moins de mouches au Groenland
Les plantes que nous considérons comme des mauvaises herbes et donc que nous éliminons sont indispensables à la survie de nombreux insectes, explique Doug Tallamy, de l'Université du Delaware. Les pelouses entretenues, en revanche, sont pour ainsi dire des «zones mortes». Dans de nombreuses régions, les sources de lumière artificielles représentent un problème encore plus important. La lumière attire les insectes, explique le spécialiste. Cela en fait non seulement des proies faciles, mais les incite également à gaspiller l'énergie dont ils besoin pour chercher leur nourriture.
La disparition des insectes est donc principalement liée à l'exploitation et à l'aménagement croissants de la surface terrestre. Cependant, même loin de toute implantation humaine, le nombre d'insectes baisse rapidement. L'écologiste Toke Thomas Høye, de l'Université danoise d'Aarhus, a étudié la prolifération des mouches au Groenland, à 500 kilomètres de toute civilisation. Il a également observé une importante diminution de leur nombre sur place – moins 30 pour cent depuis 1996. Dans une étude, le scientifique associe notamment ce phénomène à la hausse des températures.
L'entomologiste David Wagner, originaire du Connecticut, observe également ce changement à l'occasion des camps de jeunesse estivaux auxquels il participe. Pour les jeunes, il devient de plus en plus difficile d'observer différentes espèces d'insectes sur place, explique-t-il. La jeune génération à laquelle il enseigne aujourd'hui considérera donc bientôt cette baisse du nombre d'insectes comme tout à fait normale. «Ils ne se rendent pas compte que nous risquons de faire face à une véritable catastrophe écologique.»
Pouvez-vous trouver les animaux cachés sur ces images?
Désirs bestiaux: quand les animaux se déchaînent
Désirs bestiaux: quand les animaux se déchaînent
Une orgie cochonne? Ces truies semblent avoir leurs hormones en ébullition. Et cette pratique étrange n'a dans ce cas aucune véritable fonction. Il en va tout autrement pour les animaux que vous allez voir sur les prochaines images: car s'ils adoptent des stratégies d'accouplement ingénieuses et des pratiques sexuelles plutôt étranges, ce n'est que pour assurer la survie de leur espèce.
Comme chacun le sait, le mâle (ou l'évolution) ne recule devant rien quand il s'agit de se faire plaisir. Cela vaut en particulier pour les champions du flirt du règne animal – les oiseaux. Que les célibataires endurcis en prennent de la graine. Commençons par le paon, ce bourreau des cœurs. Avec les plumes psychédéliques de sa queue, il n'a aucun mal à hypnotiser les femelles.
Ceux qui ne disposent pas d'un physique aussi avantageux doivent user d'autres capacités. Ainsi, le jardinier australien mise tout sur sa coquette garçonnière: son nid est décoré de fleurs colorées et de lucioles.
Les démonstrations de danse sont également très populaires chez les oiseaux. Alors que certains se ridiculisent, comme le fou à pieds bleus d'Amérique centrale, qui cherche maladroitement à mettre en avant ses pattes bleues, d'autres sont des pros du déhanchement, comme le manakin à cuisses jaunes, qui, avec son «Moonwalk» endiablé, ferait presque de l'ombre aux talents de danseur de Michael Jackson.
Par-dessus le marché, l'oiseau n'hésite pas à piétiner lourdement l'objet de sa convoitise – ce qui, dans ce cas-ci tout du moins, ne semble pas déranger la femelle outre mesure.
Ceux qui ne sont ni beaux ni particulièrement cool n'ont d'autre choix que de recourir au chantage. De la nourriture contre une petite partie de jambes en l'air! En voilà un deal très populaire au sein du règne animal. Alors que les guenons aiment encore bien manger une banane pendant l'acte, la mante religieuse, de l'ordre des mantidae, a des goûts particulièrement macabres: pendant l'acte, elle n'hésite pas à dévorer la tête de son partenaire.
Certaines araignées se comportent de façon similaire. Ainsi, la veuve noire (animation artistique sur la photo) engloutit parfois son partenaire immédiatement après l'accouplement. Une pratique qui fonctionne également dans l'autre sens chez les araignées de l'espèce Micaria sociabilis. Ici, après l'accouplement, c'est le mâle qui décide si l'élue de son cœur est encore suffisamment jeune pour avoir une progéniture en bonne santé. Si ce n'est pas le cas, il la dévore sans plus attendre et se remet ensuite à la recherche d'une partenaire plus adaptée.
Cependant, il n'y a pas que chez les araignées que les femelles ont le pouvoir en matière de sexualité. Les femelles crapauds-buffles, par exemple, ont développé une stratégie très astucieuse pour éloigner les mâles, souvent petits et laids, qui grimpent sur leur dos sans y être autorisés. Elles gonflent leur corps d'air, chassant ainsi les admirateurs importuns.
Ça ne plaisante pas chez les lièvres – qui se reproduisent littéralement comme des lapins. Et la raison est simple: seuls les coups violents donnés pendant l'acte permettent de déclencher l'ovulation.
Certains de leurs collègues originaires d'Australie font encore pire qu'eux. On ne parle pas ici des kangourous (sur la photo), mais bien de marsupiaux appelés phascogales, qui s'accouplent parfois avec plusieurs femelles pendant 14 heures d'affilée. Parfois, ils se dépensent tellement pendant l'acte qu'ils en tombent raides morts.
Le danger de «mort par le sexe» n'existe pas chez les pandas. Ces animaux étant de vrais paresseux du sexe, qui préfèrent la détente à la reproduction, c'est plutôt le risque d'extinction qui les guette. Dans les zoos chinois cependant, les vétérinaires ont désormais trouvé un moyen efficace d'inciter ces gros ours fainéants à passer à l'acte: des pornos pour pandas, qui montrent d'autres animaux en pleine action. Les résultats sont époustouflants!
Chez les chats, même les plus gros, l'acte sexuel se déroule de façon plutôt grossière. Chez les félins, l'appareil reproducteur masculin est même doté de piquants. Apparemment, les chats aiment quand c'est douloureux: des chercheurs ont même vu une lionne passer à l'acte 157 fois – en trois jours.
Chez d'autres espèces, la brutalité fait partie des mœurs: les imposants éléphants de mer, par exemple, forcent leurs femelles, plus petites, à se soumettre à eux. En 2006, des scientifiques ont même été témoins d'un acte de violence sans pareil: un éléphant de mer a fait irruption dans une colonie de pingouins, attrapant l'un des petits animaux – et n'hésitant pas à lui grimper dessus.
Mais la violence sexuelle et le viol ne sont pas qu'une affaire d'éléphants de mer. Les éléphants, que l'on classe habituellement parmi les animaux les plus doux de la planète, peuvent eux aussi devenir des maniaques du sexe particulièrement violents. Dans le parc national sud-africain Pilanesberg, des éléphants adolescents ont violé des rhinocéros blancs plusieurs années durant, tuant même certains d'entre eux avec leurs défenses. Le cauchemar a pris fin lorsqu'ils ont été mis en présence d'éléphants plus âgés, qui n'ont pas hésité à remettre les jeunots à leur place.
La reproduction des calmars géants n'est pas une mince affaire. Une fois arrivés à maturité sexuelle, ces animaux rares n'ont qu'une durée de vie très courte et ne se rencontrent que très rarement dans les profondeurs de l'océan. Pour cette raison, les mâles n'hésitent pas à féconder tous les congénères qui croisent leur chemin, tombant sur une femelle dans environ 50% des cas.
Les mésanges bleues, qui sont connues pour être monogames, sont également beaucoup plus dévergondées qu'on ne le pense. Alors que les mâles s'occupent déjà des premiers petits durant la période de reproduction, les femelles vont souvent voir ailleurs, ce qui explique pourquoi les mâles n'apportent parfois aucune attention à leur propre progéniture. Cette pratique a un grand avantage pour l'espèce: le pool génique est plus diversifié, les risques de consanguinité sont réduits, et les petits sont en meilleure santé.
Pour avoir ses chances auprès des femelles les plus séduisantes, il ne suffit pas d'avoir un physique avantageux. Parfois, ruse et perfidie sont également de mise. Les cyprinodontiformes, des poissons mexicains d'eau douce, sont de vrais champions en la matière. Même si ces animaux de seulement 20 centimètres de long ne semblent pas doués de facultés de raisonnement exceptionnelles, ils en ont dans le crâne: ils feignent consciemment d'être intéressés par des femelles moins séduisantes, mettant ainsi la concurrence sur une fausse piste. Une fois que d'autres mâles commencent à convoiter leur soi-disant bien-aimée, ils prennent la poudre d'escampette pour séduire une femelle dotée d'un meilleur patrimoine génétique.
Cependant, il ne s'agit pas toujours d'apparier un mâle beau et fort avec une femelle de valeur équivalente. Ainsi, lors de la parade amoureuse des hippocampes, les choses se déroulent complètement différemment: ici, ce sont les femelles qui expulsent leurs œufs dans la poche abdominale des mâles, qui les fécondent et les portent jusqu'à l'éclosion. S'ensuit une sorte de grossesse masculine, au cours de laquelle les petits reçoivent l'oxygène et les nutriments dont ils ont besoin. Après environ dix jours de gestation, les mâles, pris de spasmes violents, mettent les petits hippocampes au monde.
Chez les hyènes, les véritables mâles sont en réalité les femelles. Elles sont plus grosses que les mâles, et leur clitoris de 15 centimètres de long ressemble à un sexe masculin. Ainsi, chez les hyènes tachetées, ce sont les femelles qui donnent le ton: si elles refusent de s'accoupler avec un mâle de leur propre groupe, ce dernier doit quitter la bande et rejoindre une autre harde. Cela permet également d'éviter tout problème de consanguinité.
Chez nos plus proches parents, le mâle et la femelle sont clairement différenciables – mais cela n'a aucune importance pour les singes en matière de sexualité. Les gorilles ont même des relations sexuelles particulièrement tendres avec des partenaires du même sexe. Et les chimpanzés vivent tous ensemble dans une sorte de communion totale. Ils s'accouplent constamment, dans toutes les positions et avec tous les partenaires possibles – sans se préoccuper de petits détails comme l'âge ou le sexe. L'avantage: comme personne ne sait quel jeune a été engendré par qui, personne n'ose faire de mal aux petits.
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