Alors, heureux?Les Suisses aiment leur qualité de vie, mais le Covid pèse
uc, ats
18.2.2021 - 09:17
Environ 80% des Suisses jugent leur qualité de vie bonne à très bonne, selon l'étude COVID-19-Social-Monitor de la ZHAW et de l'Université de Zurich (UZH). Ce sont 10% de moins qu'il y a trois mois. Les jeunes adultes en particulier accusent une souffrance psychique.
Cette étude est menée depuis mars par l'UZH et la Haute école zurichoise des sciences appliquées (ZHAW). Au début de l'automne 2020, la part des habitants jugeant leur qualité de vie bonne à très bonne était encore de 90%.
La baisse observée va de pair avec les nouvelles mesures prises à fin octobre et début janvier, note la ZHAW dans un communiqué diffusé jeudi. Par rapport à fin septembre, la part des personnes qui se sentent souvent seules est passée de 6% à 10%, et celles ressentant une charge psychique de 21% à 28%.
Coup de blues chez les jeunes
Certains groupes sont davantage touchés, notamment les jeunes adultes de 18 à 29 ans: ils sont 18% à se sentir souvent seuls et 44% à ressentir une charge psychique. «Les valeurs sont plus élevées pour les jeunes dans presque tous les sondages depuis le printemps», indique Oliver Hämmig, de l'Institut d'épidémiologie, biostatistique et prévention de l'UZH, cité dans le communiqué.
L'étude a également mis en évidence que 92% des sondés respectent la plupart du temps les mesures de distanciation, 97% portent un masque et 70% renoncent en grande partie à des visites privées. Ces valeurs ont augmenté au cours des derniers mois. A l'inverse, 30% travaillent la plupart du temps à domicile, soit un peu moins que lors du premier semi-confinement (40%).
Cette recherche a porté sur des échantillons de population de 1500 à 2800 personnes provenant des différentes régions linguistiques et interrogées à treize reprises entre mars 2020 et février 2021. «Même si les résultats montrent une satisfaction en légère baisse, la plupart des gens estiment toujours malgré les restrictions que leur qualité de vie est élevée», conclut Marc Höglinger, de la ZHAW.