La taille ne fait pas tout Voici les points à retenir lors de l’achat d’une voiture électrique

Fabian Horberg, dpa/tafi

9.5.2020

De nouveaux modèles et une infrastructure améliorée: en 2020, l’électromobilité devrait continuer de gagner du terrain. Les clients intéressés doivent prêter attention à quelques détails lors de l’achat d’une voiture électrique.

Plus d’odeur d’essence ou de diesel, plus de vibrations gênantes. Les avantages de la voiture électrique vont au-delà de leur compatibilité environnementale due à l’absence d’émissions. De nouveaux modèles de diverses classes de prix et catégories entrent sur le marché cette année. Néanmoins, avant de se mettre en quête d’une voiture électrique, quelques éléments sont à prendre en compte.

Les clients qui envisagent d’acheter une voiture électrique doivent tout d’abord se demander où et comment ils pourront la recharger. «Le comportement d’utilisation n’est pas le même que pour les modèles à combustion», déclare Stefan Heimlich, président de l’Auto Club Europa (ACE), une organisation allemande. Les véhicules électriques sont généralement rechargés au domicile du propriétaire. En Suisse, seulement 20% environ des recharges de voitures électriques ont lieu dans des lieux publics, écrit le Touring Club Suisse (TCS) sur son site web.

Selon le TCS, il existe actuellement en Suisse plus de 3600 bornes de recharge dans l’espace public, d’une puissance comprise entre 3,7 kW (charge lente) et 150 kW (charge rapide). «La règle de base est la suivante: plus une voiture électrique doit être rechargée rapidement, plus les coûts sont élevés», précise le TCS. Le site je-recharge-mon-auto.ch de l’Office fédéral de l’énergie donne une vue d’ensemble des bornes de recharge publiques (type de connexion, capacité maximale) et indique si elles sont actuellement disponibles.

Quelle vitesse de charge complète?

Les experts recommandent d’examiner attentivement les données techniques des véhicules électriques et de les aborder sous un angle critique. Outre la puissance et la taille de la batterie, la vitesse de charge intervient également dans l’évaluation des voitures électriques, indiquent-ils. Le mode de charge, en courant alternatif ou continu, mais aussi et surtout en monophasé ou en triphasé, entre en ligne de compte dans ce critère.

Selon la marque et le modèle, le chargeur embarqué du véhicule électrique peut ne pas transférer l’énergie de la borne murale à la voiture assez rapidement, ce qui réduit la vitesse de charge. Dans le véhicule, le courant alternatif du réseau est converti en courant continu pour être stocké dans la batterie. Si le chargeur embarqué est faible, la capacité de charge ne peut pas être pleinement exploitée.

Une voiture électrique dotée au moins d’un chargeur triphasé est ainsi préférable, même si cela implique un supplément pour certains véhicules. Sur les bornes de recharge rapide des grands axes routiers, un courant continu circule directement et le chargeur embarqué ne joue pas de rôle limitatif.

De quelle autonomie ai-je vraiment besoin?

La question de l’autonomie souhaitée pour les voitures électriques reste soumise à certaines réserves. Quiconque réfléchit bien au nombre de kilomètres réellement parcourus par jour par le véhicule le découvrira: il s’agit du trajet pour aller au travail ou faire ses courses – et pour revenir, bien sûr. L’«angoisse de l’autonomie» est souvent infondée, selon les experts. Les kilomètres parcourus pendant la journée peuvent aisément être récupérés la nuit.

Même si les petites citadines ont généralement une batterie plus petite et donc une autonomie plus faible, les véhicules de cette catégorie ont du sens. Des voitures électriques solides et de bonne qualité sont disponibles à partir d’environ 22 000 francs (Citroën C-Zero, Mitsubishi i-MiEV). La Seat Mii electric, la Škoda Citigo e iV ou encore la VW e-Up offrent également une autonomie réaliste de près de 200 kilomètres. Une batterie de grande taille offre certes une plus grande autonomie, mais il faut plus de temps pour la recharger.

Bien entendu, les clients intéressés doivent également se demander à quelle fréquence ils parcourent de longues distances ou s’ils entendent partir en vacances en voiture. Dans ce cas, il convient de se renseigner sur les possibilités de recharge le long de l’itinéraire avant de prendre la route.

Des frais de fonctionnement moins élevés 

Avec une voiture électrique, les frais de fonctionnement sont réduits jusqu’à 60%, étant donné que l’entretien est nettement moins important et que le coût de l’électricité est inférieur à celui de l’essence ou du diesel. En outre, il existe en Suisse un certain nombre de subventions dont le montant varie en fonction des cantons ou des communes. L'association Swiss eMobility en donne une vue d’ensemble sur son site web.

Des critères importants: une technologie abordable et un vaste réseau de distributeurs

Jens Dralle, chef du service Tests et technologie du magazine allemand «Auto Motor und Sport», estime que les nouveaux modèles VW ID3 et Opel Corsa-e, également disponibles en Suisse, vont changer le marché. «Ce sont deux modèles populaires de constructeurs disposant d’un vaste réseau de distributeurs. A cela s’ajoutent la multitude de variantes et les prix acceptables.»

Selon lui, cela fera avancer le marché de l’électrique. En effet, explique-t-il, outre les détails techniques et la compatibilité du véhicule avec un comportement d’utilisation défini, une technologie abordable et la présence d’un distributeur adéquat à proximité constituent des critères d’achat importants.

Parallèlement aux nouveaux modèles, d’autres constructeurs accélèrent la production de véhicules déjà en vente; ainsi, pour la première fois, les clients disposeront cette année d’une offre accrue, ajoute-t-il. Jens Dralle juge par exemple les citadines électriques particulièrement intéressantes. «Elles amènent l’électromobilité là où elle a le plus de sens actuellement: dans les régions urbaines», affirme Jens Dralle.

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