Trois sièges romands? «Ce ne serait pas la fin de la Suisse», dit le chef du PS 

olpe, ats

26.11.2022 - 15:38

«La Suisse ne va pas changer au cas où la Suisse romande compterait trois sièges au Conseil fédéral», a «rassuré» Roger Nordmann après la désignation de la Jurassienne Elisabeth Baume-Schneider comme candidate. Tout se fait en allemand, a ajouté le chef du groupe socialiste, «ce ne serait pas la fin de la Suisse».

Roger Nordmann, chef de groupe parlementaire, centre, s'entretient avec les candidates au Conseil fédéral Eva Herzog, gauche, et Elisabeth Baume-Schneider, lors d'un point de presse, samedi 26 novembre 2022, à Berne. L'élection pour succéder à la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga aura lieu le 7 décembre 2022.
Roger Nordmann, chef de groupe parlementaire, centre, s'entretient avec les candidates au Conseil fédéral Eva Herzog, gauche, et Elisabeth Baume-Schneider, lors d'un point de presse, samedi 26 novembre 2022, à Berne. L'élection pour succéder à la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga aura lieu le 7 décembre 2022.
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La désignation, samedi par le groupe socialiste à l'Assemblée fédérale, de la conseillère aux Etats jurassienne Elisabeth Baume-Schneider, 58 ans, et de la conseillère aux Etats de Bâle-Ville Eva Herzog, 60 ans, comme candidates officielles du parti socialiste à la succession de Simonetta Sommaruga au Conseil fédérale ouvre donc la porte à l'élection d'une Romande, si Elisabeth Baume-Schneider est élue par l'Assemblée fédérale le 7 décembre.

Interrogé sur cette éventualité devant les médias, Roger Nordmann a indiqué qu'il n'y voyait pas «de grand problème». Il a rappelé que le Conseil fédéral n'a jamais accueilli de membre jurassien – même si Jean-François Roth avait été candidat autrefois, comme l'a rappelé Elisabeth Baume-Schneider. De plus, il y avait déjà eu des périodes qui ont dérogé à la représentation traditionnelle de quatre Alémaniques et trois Latins au Conseil fédéral.

Avec Eva Herzog et Elisabeth Baume-Schneider, le PS présentent deux candidates qui penchent vers Bâle, a précisé Roger Nordmann, relativisant l'importance de la stricte appartenance cantonale.

Coprésident du PS, Cédric Wermuth s'est réjoui, en tant qu'Argovien, que son parti puisse présenter deux candidates proches de son canton. La coprésidente Mattea Meyer de son côté s'est dite «extrêmement fière» d'avoir eu à choisir entre «trois excellentes candidates».

Le choix du groupe a été extrêmement serré et passionnant jusqu'au bout. Lors du premier tour de scrutin, les trois candidates ont atteint la majorité absolue en se tenant dans un mouchoir de proche (26 voix pour Elisabeth Baume-Schneider, 25 pour Evi Allemann et 24 pour Eva Herzog).

Score presque aussi serré au terme du 2e tour, les trois candidates obtenant plus de 20 voix avec Evi Allemann toujours aux avant-postes. A noter que les 46 votants présents pouvaient très bien n'écrire qu'un seul nom sur leur bulletin.

Tout s'est donc joué au 3e tour, où Evi Allemann a soudain perdu des soutiens, laissant la voie libre à Eva Herzog (24 voix) et Elisabeth Baume-Schneider (23).