Genève Carlo Sommaruga «inquiet» de la victoire de Donald Trump

st, ats

6.11.2024 - 09:56

Le conseiller aux Etats Carlo Sommaruga (PS/GE), vice-président de la commission de politique extérieure du Conseil des Etats, se dit «inquiet» de la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine. Les Etats-Unis, mais aussi la Suisse et les relations internationales pourraient en subir le contrecoup.

Pour le Genevois, la victoire de Donald Trump repose sur les «ficelles» des populistes, à savoir une position anti-immigration, un repli du pays sur lui-même et le retour à des valeurs nationalistes, couplées à la figure de l'homme fort. (archives)
Pour le Genevois, la victoire de Donald Trump repose sur les «ficelles» des populistes, à savoir une position anti-immigration, un repli du pays sur lui-même et le retour à des valeurs nationalistes, couplées à la figure de l'homme fort. (archives)
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Keystone-SDA, st, ats

Pour le Genevois, la victoire de Donald Trump repose sur les «ficelles» des populistes, à savoir une position anti-immigration, un repli du pays sur lui-même et le retour à des valeurs nationalistes, couplées à la figure de l'homme fort. «On retrouve ces constantes un peu partout dans le monde, notamment en Europe», remarque le sénateur genevois.

Ce résultat s'inscrit dans un contexte plus large de remise en cause de l'architecture internationale d'après-guerre, basée sur l'Etat de droit, les droits humains et le multilatéralisme, déclare mercredi M. Sommaruga à Keystone-ATS.

Contrecoup pour la Suisse

La Suisse pourrait subir le contrecoup des guerres économiques que va vraisemblablement mener le milliardaire américain, que ce soit envers la Chine, ou même l'Inde. Face à ces tensions, la Suisse «devra se poser la question de savoir si un rapprochement avec l'Union européenne n'est pas inéluctable pour trouver un ancrage», estime le sénateur genevois.

Sur le plan international, Carlo Sommaruga ne s'attend pas à un gel du conflit au Proche-Orient, mais table au contraire sur un appui à la stratégie du «grand Israël». A l'inverse, le futur président américain cherchera vraisemblablement à de désengager du conflit en Ukraine et l'Europe devra assumer seule l'effort de guerre. L'épicentre de la politique des Etats-Unis va sûrement se tourner vers l'Asie, avec à la clé une hausse des tensions avec la Chine.

Concernant les Etats-Unis eux-mêmes, le vice-président de la commission de politique extérieure du Conseil des Etats exprime ses inquiétudes par rapport aux valeurs démocratiques, à l'Etat de droit, aux droits de l'homme et à la cohésion du pays, d'autant que la victoire de Donald Trump s'annonce «complète».