HalloweenDébordements à Yverdon: la police aurait dû mieux communiquer
gsi, ats
28.1.2021 - 17:10
Le Conseil d'Etat vaudois estime que la gestion par la police de la nuit d'Halloween à Yverdon, où des jeunes avaient semé le trouble, aurait pu être meilleure. La police cantonale et celle du Nord vaudois aurait dû mieux communiquer.
«Il faut reconnaître que la communication aurait pu être meilleure», écrit jeudi le gouvernement vaudois dans sa réponse à une interpellation du député Stéphane Balet. La situation est toutefois restée «globalement sous contrôle» une fois que la police cantonale a été sollicitée, estime le Conseil d'Etat.
Régulièrement sujette à des débordements le 1er août, Yverdon a aussi été le théâtre d'incidents le 31 octobre dernier pour Halloween. Des containers ont été incendiés et diverses dépradations ont été constatées. La police a aussi été prise à partie et a essuyé des jets de pierres.
Ce soir-là, la police du Nord vaudois communiquait sur son propre canal radio, «ce qui à l'évidence ne permettait pas aux forces de la police cantonale d'être rapidement au fait de la situation et de sa stratégie», remarque le gouvernement vaudois.
Il ajoute que si une certaine confusion a régné durant cette soirée, c'est aussi «peut-être par défaut de tactique opérationnelle, voire de l'inexpérience de certains collaborateurs aux techniques de maintien de l'ordre».
Mieux collaborer
Comme pistes d'améliorations, les autorités vaudoises mentionnent le projet CoRe, soit la collaboration renforcée entre les polices cantonale et communales. Ce rapprochement doit notamment permettre une meilleure collecte du renseignement en amont, une meilleure fixation des objectifs et des interventions plus rapides.
Une telle collaboration fait sens pour des périodes particulières, notamment avec la crise du coronavirus ou des événements précis (1er août, Nouvel An, Halloween).
«Il y a toutefois lieu de préciser que le rassemblement des forces cantonales et communales permet de disposer de ressources plus importantes en raison des synergies créées, mais que lesdites ressources restent limitées quand il s'agit d'œuvrer sur l'ensemble du canton et ne sauraient être engagées de manière permanente au risque d’être très rapidement épuisées», prévient le Conseil d'Etat.