Fédérales Des vestes en série lors des élections

ATS

21.10.2019 - 00:43

Jean-François Rime (UDC/FR) et Hans-Ulrich Bigler (PLR/ZH): les deux patrons de l'USAM ont raté le coche lors des élections fédérales.
Jean-François Rime (UDC/FR) et Hans-Ulrich Bigler (PLR/ZH): les deux patrons de l'USAM ont raté le coche lors des élections fédérales.
Source: KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE

Avec la percée verte et les pertes de l'UDC et du PS, plusieurs sortants ont raté la marche. Parmi eux, des figures du Parlement, comme Jean-François Rime (UDC/FR), Roger Golay (MCG/GE) ou encore Manfred Bühler (UDC/BE), seul francophone de la députation bernoise.

L'élection au Conseil national dans le canton de Fribourg a donné lieu dimanche à un coup de théâtre. L'UDC Jean-François Rime a perdu le siège qu'il occupait à Berne depuis 2003.

Le Gruérien, président de l'Union suisse des arts et métiers (USAM), s'est fait voler son siège dans la dernière heure de dépouillement des résultats par le vert Gerhard Andrey. Les villes ont fait la différence.

Mauvaise journée pour l'USAM, puisque son directeur Hans-Ulrich Bigler (PLR/ZH) a aussi connu la défaite. Conseiller national depuis 2015, il s'était fait connaître dans le grand public en menant le combat en faveur de l'initiative «No-Billag».

Dans le canton de Berne, le Jura bernois ne sera plus représenté au Parlement. L'UDC Manfred Bühler n'a pas été réélu. C'est une défaite historique pour la partie francophone du canton.

D'autres noms importants de l'UDC ont connu des désillusions dans la journée: Heinz Brand, dans la course au Conseil fédéral en 2015 et spécialiste de l'asile au sein du parti, a raté la marche dans les Grisons, finissant derrière Magdalena Martullo-Blocher.

Le doyen du National, Maximilian Reimann (UDC/AG), et son co-listier Luzi Stamm (UDC/AG) n'ont pas non plus passé la rampe. Ils n'étaient pas soutenu par leur parti et s'étaient présenté sur une liste «65+». Déception aussi pour l'UDC à la Chambre des cantons, avec la défaite du ténor Werner Hösli dans le canton de Glaris face au Vert Mathias Zopfi.

Fin du MCG

Roger Golay (MCG/GE) a aussi perdu. L'ex-policier avait remplacé l'actuel conseiller d'Etat genevois Mauro Poggia en 2013. C'était l'unique siège du MCG, acquis en 2011. Le parti disparaît ainsi de la scène nationale.

A l'autre bout de la Suisse, un autre parti anti-frontaliers, la Lega tessinoise, a perdu un de ses deux sièges, en la personne de la sortante Roberta Pantani.

Syndicalistes sortis

De l'autre côté de l'échiquier politique, le PS a aussi connu son lot de vestes. Plusieurs syndicalistes proéminents ont mordu la poussière. A Berne, Corrado Pardini et Adrian Wüthrich (président de Travail.suisse) n'ont ainsi pas été réélus.

A Soleure, c'est Philipp Hadorn qui n'a pas pu conserver son siège au National. La verte et présidente du parti cantonal Franziska Roth a devancé le syndicaliste.

Béglé et PBD aussi

Ancien patron de la Poste, Claude Béglé, qui siégeait depuis 2015 sous la Coupole fédérale, n'a pas réussi son pari. Il n'a récolté que 1,85% des voix. L'affaire de ses tweets controversés envoyés depuis la Corée du Nord cet été lui a peut-être coûté des voix.

A Zurich, la sortante PDC Kathy Riklin, qui figurait sur une sous-liste chrétienne-sociale, quittera le National après 20 ans sous la Coupole fédérale. Cela pourrait signifier la fin de sa carrière politique, après son récent échec au parlement zurichois.

Toujours à Zurich, Rosmarie Quadranti, qui siégait au National depuis 2011, a connu la défaite. Le PBD perd ainsi son unique représentante dans le canton. Même scénario aux Grisons, avec la défaite de Duri Campell.

Retours ratés

Si certains candidats ont raté leur réélection, d'autres ont raté leur retour, notamment au sein de l'UDC. Yvan Perrin a ainsi échoué dans sa tentative de conserver le seul siège neuchâtelois du parti au National. Il a annoncé dans la foulée la fin de sa carrière politique.

A Zurich, l'ex-conseiller national Christoph Mörgeli a également échoué nettement dans sa tentative de retour. Son collègue de parti et patron de l'hebdomadaire de droite Die Weltwoche, Roger Köppel, a lui raté la marche dans la course au Conseil des Etats, comme Christoph Blocher et Ueli Maurer avant lui. Tête de liste au National, il y a toutefois été largement réélu.

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