Coronavirus Explosion attendue du chômage des jeunes

ATS

9.5.2020 - 10:48

Difficile pour les entreprises de garder leurs apprentis, quand ils ont déjà signé les contrats avec la nouvelle volée (image d'illustration).
Difficile pour les entreprises de garder leurs apprentis, quand ils ont déjà signé les contrats avec la nouvelle volée (image d'illustration).
Source: KEYSTONE/PATRICK HUERLIMANN

Le chômage des jeunes devrait augmenter de manière spectaculaire cet été, selon l'économiste Stefan Wolter. Sur le long terme, la crise du coronavirus pourrait aussi avoir des effets financiers sur le système éducatif, en particulier les salaires et la recherche.

La situation de l'emploi pour les jeunes qui quittent l'école et les apprentis devient un véritable défi, a déclaré M. Wolter dans une interview samedi au Tages-Anzeiger et au Bund.

Comme dans les crises précédentes, il est conseillé aux entreprises de garder leurs anciens apprentis. Mais, dans de nombreux cas, ce n'est pas possible, parce qu'elles ont déjà signé des contrats avec de nouveaux apprentis, explique l'économiste de l'éducation. En outre, de nombreuses entreprises luttent déjà pour leur survie.

L'expert, qui enseigne à l'Université de Berne, conseille aux jeunes sortant de formation de rester en forme, de combler leurs éventuelles lacunes ou d'apprendre les langues étrangères.

Impact durable

Des études ont montré que les personnes arrivées sur le marché du travail en période de crise sont pénalisées jusqu'à dix ans par des salaires inférieurs ou par le chômage. Selon Stefan Wolter, cela vaut aussi pour les universitaires. Ils peuvent certes prolonger leurs études, mais cela a un prix et réduit leur revenu.

Selon le directeur du Centre suisse pour la coordination pour la recherche en éducation (CSRE), la crise du coronavirus pourrait en outre laisser des conséquences durables dans le système éducatif. Les revendications salariales du personnel ou les demandes d'augmenter les budgets de recherche n'auront «plus aucune chance» à long terme, avertit-il.

M. Wolter rejette toutefois l'idée d'économiser dans la formation pour éponger les dettes liées à la crise. Ce serait se tirer une balle dans le pied. Une telle stratégie aurait certes des conséquences peu visibles à court terme, mais provoquerait d'énormes dégâts à plus long terme.

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