Histoire Exposition pour les 150 ans de l'entrée des Bourbakis en Suisse

me, ats

26.1.2021 - 15:30

Le panorama Bourbaki, à Lucerne, montre l'entrée de l'armée Bourbaki aux Verrières (NE) en février 1871. Il a été peint en 1881 par Edouard Castres (archives).
Le panorama Bourbaki, à Lucerne, montre l'entrée de l'armée Bourbaki aux Verrières (NE) en février 1871. Il a été peint en 1881 par Edouard Castres (archives).
ATS

Il y a 150 ans, le 1er février 1871, plus de 87'000 soldats de l'armée française du général Bourbaki se sont réfugiés en Suisse. Le musée du Panorama Bourbaki, à Lucerne, consacre une exposition spéciale à cet évènement.

L'internement de l'armée Bourbaki est le plus grand accueil de réfugiés jamais réalisé en Suisse et la première intervention d'assistance de la Croix-Rouge suisse. C'est «un jalon dans l'histoire de la politique de neutralité suisse», a indiqué mardi le musée du Panorama Bourbaki.

Pour marquer «l'année du souvenir», le musée organise dès le 11 mai une exposition spéciale intitulée «Sur frontières. Curiosité, espoir et courage». Elle invite les visiteurs à un examen thématique des frontières et des expériences transfrontalières en montrant que les frontières ne créent pas qu'une séparation, mais qu'elles unissent également.

Panorama peint en 1881

Le tableau circulaire du panorama Bourbaki (110 m sur 14) montre l'entrée de l'armée Bourbaki aux Verrières (NE). Il a été peint en 1881 par Edouard Castres (1838-1902) et une équipe de peintres dont faisait partie le jeune Ferdinand Hodler. Le panorama a d'abord été exposé à Genève avant d'être installé à Lucerne en 1889.

Petit rappel historique: la guerre franco-allemande de 1870-1871 s'est soldée par une défaite de la France. En janvier 1871, le général Charles Denis Bourbaki (1816-1897) déploie son armée pour mener une contre-offensive dans l'espoir de repousser l'armée allemande. Les soldats français sont encerclés dans le Jura français par les troupes allemandes.

Demande d'asile militaire

L'armée Bourbaki se retranche alors à Pontarlier (F), tout près de la frontière suisse, et demande l'asile militaire au Conseil fédéral. Entre le 31 janvier et le 3 février 1871, plus de 87'000 soldats et 12'000 chevaux entrent en Suisse.

Après avoir été désarmés par l'armée suisse, les soldats français sont soignés, nourris et hébergés dans 188 communes de tout le pays, à l'exception du Tessin. L'armée Bourbaki quitte la Suisse six semaines plus tard pour retourner en France.

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