Lausanne Huit seniors intéressés au projet-pilote d'échange de logement

mabr, ats

10.7.2024 - 10:06

Quelque 245 ménages, locataires des immeubles de la Ville de Lausanne ou de la Société immobilière lausannoise pour le logement (SILL), ont été contactés dans le cadre du projet-pilote d'échange d'appartements lancé en début d'année pour lutter contre la pénurie de logements. Huit ménages de seniors et 53 familles se sont dits intéressés.

Le projet-pilote d'échange d'appartements mené par la Ville de Lausanne a suscité de l'intérêt dans plusieurs villes de Suisse (image d'illustration).
Le projet-pilote d'échange d'appartements mené par la Ville de Lausanne a suscité de l'intérêt dans plusieurs villes de Suisse (image d'illustration).
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Un total de huit échanges pourrait donc avoir lieu, pour autant que toutes les parties décident d'aller jusqu'au bout du projet. «La participation se fait sur une base volontaire. Il faut que tous les binômes sortent gagnants et chacun peut à chaque étape décider de sortir du projet», explique à Keystone-ATS la municipale lausannoise en charge du logement, Natacha Litzistorf.

La Ville est actuellement en train de constituer les paires d'échange. L'idée est que les familles à l'étroit puissent accéder à un logement plus grand et les seniors à un logement plus adapté à leurs besoins en termes de taille et d'accessibilité. Pour l'heure, les contacts sont d'ordre téléphonique. «On regarde la typologie du logement recherché, le montant du loyer visé ainsi que le quartier souhaité», poursuit la municipale.

Cette dernière ne se dit pas déçue par le nombre d'intéressés. «Ce n'est pas le nombre d'échanges qui est important, ce sont plutôt les enseignements qu'on pourra en tirer, notamment sur ce qu'une telle démarche implique en termes de temps ainsi qu'au niveau juridique et sociologique», souligne Mme Litzistorf.

Sur mesure

«Il faut bien voir qu'il ne s'agit pas juste de changer de logement, c'est tout ce qui va autour», insiste-t-elle. Pour certains seniors, cela peut être la pharmacienne qu'on aime bien, ou le supermarché et la poste atteignables à pied. Pour les familles, ce sera peut-être la place en crèche obtenue au bout d'une longue attente ou l'école dont on ne veut pas changer. «Une approche mécanique n'est pas possible, on fait vraiment dans la dentelle», dit-elle.

Du point de vue juridique, la question est particulièrement épineuse. Il s'agit d'éviter que l'une des parties du binôme subisse une forte augmentation de loyer au moment de déménager. «Ce serait bien de parvenir à faciliter l'échange au niveau du droit du bail, d'autant plus qu'à terme, nous aimerions pouvoir travailler aussi avec les régies privées», explique encore Mme Litzistorf.

Pour les binômes en train d'être constitués, les prochaines étapes consisteront en une rencontre mutuelle, la visite des appartements concernés et la formalisation de l'échange des baux. Les premiers déménagements n'auront pas lieu avant la fin de l'année.