L'UDC souhaite que l'armée suisse dispose de davantage de moyens. Elle a demandé lundi une augmentation des dépenses pour la défense de deux milliards de francs, une hausse des effectifs de l’armée de 20'000 hommes et d’autres mesures immédiates.
Les évènements à l’Est de l’Europe nous montrent que la paix n’est pas quelque chose qui va de soi, relève l'UDC lundi dans un communiqué. La sécurité et la liberté doivent sans attendre redevenir des priorités absolues dans la politique Suisse, ajoute la formation, qui se dit «consternée» par ce conflit et appelle Moscou et Kiev à un cessez-le-feu immédiat.
Face à ce conflit, l'UDC demande au Conseil fédéral de porter les moyens annuels de l'armée à minimum 7 milliards de francs, soit deux milliards de plus qu’actuellement. Au cours de cette première phrase, l'effectif de l'armée doit augmenter de 20'000 militaires environ, soit un cinquième de plus qu'actuellement, exige l'UDC dans un communiqué.
Avec ces mesures, la Suisse ne se situerait proportionnellement qu’à la moitié du réarmement de l’armée à ce jour prévu par l’Allemagne ou des dépenses de défense de 2% du PIB exigées par l’OTAN à ses Etats membres, compare le parti.
F-35 sans attendre
De plus, le Conseil fédéral est appelé à équiper les avions de combat F/A-18 existants afin que toute la flotte soit opérationnelle en tout temps. Parallèlement, l’achat des nouveaux avions de combat F-35 doit être effectif «sans attendre». L’acquisition doit être faite avant la fin de la durée possible d’utilisation des F/A-18.
Au cours du point de presse, le conseiller national Thomas Aeschi (ZG) a exigé de la part du coprésident de PS Cédric Wermuth ainsi que du président des Verts Balthasar Glättli qu'ils retirent leurs initiatives demandant que le peuple ait le dernier mot sur le choix du modèle d'avion à acheter.
Neutralité et bons offices
Par ailleurs, l’UDC demande au Conseil fédéral de défendre davantage les bons offices de la Suisse et de proposer une conférence de paix sur sol helvétique. Les bons offices de médiation de la Suisse doivent rester une option ouverte pour toutes les parties en guerre.
Mais le pays doit rester neutre et ne pas suivre «les décisions d'un camp», juge le parti. L'UDC a également réitéré son appel au retrait de la candidature suisse au Conseil de sécurité de l'ONU. «Au Conseil de sécurité de l'ONU, on décide de sanctions économiques, qui sont une forme de guerre, et on décide aussi de faire ou non la guerre», précise le conseiller national Jean-Luc Addor (VS).
Enfin, la Suisse doit être généreuse dans l’octroi de ses services humanitaires, qu’il s’agisse d’aide sur place ou d’accueil temporaire de réfugiés ukrainiens.