Depuis mardi, les organisateurs des Trophées du Muveran travaillent à la sécurisation du parcours de ski alpinisme au départ des Plans-sur-Bex (VD). Si les conditions d'enneigement sont bonnes en altitude, des incertitudes subsistent du côté de la météo pour samedi.
Des bénévoles creusent une plateforme dans la neige lors des préparatifs de la 77e course de ski alpinisme des Trophées du Muveran", en direction de la cabane Plan Neve dans les alpes vaudoises, dans la région des Plans-sur-Bex.
Les Trophées du Muveran ont été créés en 1948 et ont lieu chaque année. Ils proposent trois parcours. Au total, 654 coureurs répartis en 270 patrouilles de deux ou trois personnes doivent prendre le départ samedi.
Les organisateurs des Trophées du Muveran scrutent la météo - Gallery
Des bénévoles creusent une plateforme dans la neige lors des préparatifs de la 77e course de ski alpinisme des Trophées du Muveran", en direction de la cabane Plan Neve dans les alpes vaudoises, dans la région des Plans-sur-Bex.
Les Trophées du Muveran ont été créés en 1948 et ont lieu chaque année. Ils proposent trois parcours. Au total, 654 coureurs répartis en 270 patrouilles de deux ou trois personnes doivent prendre le départ samedi.
«Nous avons commencé à préparer la trace depuis mercredi», explique à Keystone-ATS le chef de course, Johann Tâche. Celle-ci peut varier en fonction des conditions neigeuses, du risque d'avalanche et de la météo. La latitude est toutefois faible, la ligne pouvant fluctuer de 30 mètres à droite ou à gauche du tracé classique. «Nous essayons de nous en tenir au parcours original et nous sommes aussi limités parce que nous évoluons dans une zone protégée», ajoute-t-il.
La sécurisation du couloir du Pacheu, mur de 300 mètres de haut que les coureurs doivent franchir, occupe de nombreuses forces. «Nous y taillons plus de 1000 marches et installons deux cordes fixes pour servir de main courante aux concurrents», relève M. Tâche.
Le chef de course garde un oeil prudent sur les prévisions météo de samedi. «Ce n'est pas tellement la pluie ou quelques flocons qui nous inquiètent, mais le plafond nuageux», dit-il. Si l'hélicoptère ne pouvait pas voler, la priorité est de pouvoir évacuer un éventuel blessé par voie terrestre et le tracé se doit d'être modifié en conséquence, selon lui.
«Parc à baskets»
Les organisateurs se réservent aussi le droit de modifier certains paramètres au dernier moment, en fonction des conditions. «Nous pouvons exiger une quatrième couche d'habits ou regrouper certains départs pour que tous les coureurs se trouvent plus tôt sur la montagne», souligne Johann Tâche.
Jeudi à la mi-journée, les organisateurs tablaient sur le tracé habituel. «Cette année, il y a comme deux mondes: en dessus de 1800 mètres où règnent de belles conditions hivernales avec de bonnes quantités de neige et un manteau neigeux sain et homogène; et en dessous de 1800 mètres, où les conditions sont printanières, voire estivales», remarque le responsable.
Comme les participants s'élancent de Plans-sur-Bex à 1080 mètres d'altitude, les organisateurs recommandent un départ en baskets, pour s'éviter une trop longue approche en chaussures de ski. Ils pourront ensuite les déposer dans un «parc à baskets» et les reprendre pour terminer le parcours.
Minute de silence
Le récent drame de la Tête Blanche, qui a fait cinq morts et une disparue, et dont certains s'entraînaient pour la Patrouille des Glaciers, n'a pas eu d'influence sur la sécurisation de la course. La tragédie sera cependant dans toutes les têtes. «Nous allons observer une minute de silence à la mémoire des victimes vendredi soir, au moment du briefing technique», affirme M. Tâche.
Les Trophées du Muveran ont été créés en 1948 et ont lieu chaque année. Ils proposent trois parcours, offrant respectivement 1300, 2300 et 3100 mètres de dénivelé positif. Au total, 654 coureurs répartis en 270 patrouilles de deux ou trois personnes doivent prendre le départ samedi, tandis que 150 bénévoles s'activent en coulisses et sur la montagne.