Violences à St-GallLa ville justifie les actions de la police
clsi, ats
5.4.2021 - 17:04
Les opérations de police menées lors des violences du week-end de Pâques étaient proportionnées, selon la présidente de la ville de Saint-Gall, Maria Pappa. Une réponse politique est désormais nécessaire.
clsi, ats
05.04.2021, 17:04
ATS
La police a d'abord cherché le dialogue avec les jeunes. Elle n'est intervenue que lorsque certains d'entre eux sont devenus violents, a-t-elle indiqué lundi à Keystone-ats. Son action a permis de limiter les dégâts.
Le problème n'est toutefois pas résolu. «Nous faisons face à une situation de conflit social», a précisé Maria Pappa. Beaucoup ont des ressentiments et éprouvent des craintes vis-à-vis des mesures prises par les autorités fédérales et cantonales pour lutter contre le coronavirus. La présidente compte dialoguer avec elles afin de trouver une solution.
Les affrontements n'apportent rien même si beaucoup n'en peuvent plus de la pandémie, a de son côté indiqué dimanche le président de la Confédération Guy Parmelin dans une interview à la SonntagsZeitung.
Largement déployées après de nouveaux appels à la violence sur les réseaux sociaux dimanche, les forces de l'ordre ont procédé dans la soirée à des centaines de contrôles d'identité dans la ville et ont prononcé 500 expulsions. Les 60 personnes interpellées ont toutes été relâchées, a indiqué lundi à Keystone-ATS le porte-parole de la police municipale, Roman Kohler.
Le responsable a jugé l'opération de police justifiée. Cela a permis d'éviter de nouveaux affrontements ainsi que des dommages matériels. Les quelque 500 ordres d'expulsion sont en cours d'analyse. Les personnes concernées qui s'estiment injustement traitées pourront se plaindre par écrit à la police.
Samedi, les dégâts étaient estimés à 50'000 francs. Mais ce montant pourrait encore augmenter, selon le porte-parole.
Deux blessés
Vendredi soir, une semaine après de précédents heurts en ville de St-Gall, des jeunes ont attaqué la police dans la cité des brodeurs. Les forces de l'ordre ont répondu par des tirs de balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes.
Deux jeunes ont été blessés. Un homme de 25 ans a été arrêté, tandis que 21 autres personnes ont été emmenées au poste puis relâchées. Trente-trois ont été expulsées de la ville.
Jeudi dernier, un rassemblement de jeunes a aussi dégénéré à Sion, mais dans une moindre ampleur. Ces épisodes ont suscité une discussion sur les conséquences sur les jeunes du Covid-19 et des restrictions imposées par les autorités.