Coronavirus Les Verts veulent discuter des mesures, l'UDC campe sur ses positions

om, ats

24.11.2021 - 18:37

om, ats

Les cantons font leur possible pour lutter contre la pandémie, mais la Conférence des directeurs de la santé doute que cela suffise. Ils demandent une discussion sur des mesures nationales. Contrairement à l'UDC, les Verts estiment que celles-ci sont nécessaires. Le PLR exige que les 3e doses soient administrées rapidement.

«Ce n'est pas en renvoyant la responsabilité aux cantons qu'il empêchera la propagation du virus», Balthasar Glättli.
«Ce n'est pas en renvoyant la responsabilité aux cantons qu'il empêchera la propagation du virus», Balthasar Glättli.
KEYSTONE/WALTER BIERI

La Conférence des directeurs cantonaux de la santé (CDS) a constaté mercredi, à l'instar du ministre de la santé Alain Berset, qu'il y avait certes des différences cantonales et régionales en matière d'incidence, mais que l'évolution était défavorable à l'échelle nationale.

Selon la CDS, les expériences faites jusqu'ici montrent que des mesures différentes selon les cantons sont mal acceptées. Les cantons augmentent les mesures de protection si nécessaire dans leur domaine de compétence, c'est-à-dire le port obligatoire du masque et les tests obligatoires, notamment pour le personnel de santé.

La conférence se demande toutefois si cela suffit. Elle estime que Confédération et cantons doivent discuter d'autres mesures nationales qui pourraient être prises en cas d'aggravation de la situation. Une extension de l'obligation du masque, en premier lieu à l'intérieur, du télétravail ou des restrictions de capacité pourraient être envisagés.

Des lits en «réa» pour les non vaccinés

Par ailleurs, la CDS constate que les cantons s'efforcent d'augmenter les capacités de leurs unités de soins intensifs pour le traitement de «patients Covid en grande majorité non vaccinés», tout en sachant que d'autres opérations devront être reportées et que la qualité des traitements diminuera.

Or le nombre de lits de soins intensifs ne peut pas être augmenté à volonté. Une extension importante et à court terme comme celle du printemps 2020 n'est plus possible en raison de la situation du personnel.

Les Verts réclament des mesures

Du côté des partis, les Verts estiment que le Conseil fédéral aurait dû mettre en place des mesures pour enrayer l'augmentation des cas et de la charge de travail des hôpitaux. «Ce n'est pas en renvoyant la responsabilité aux cantons qu'il empêchera la propagation du virus», estime son président, Balthasar Glättli.

Le PLR exige pour sa part que le turbo soit enclenché pour l'administration des troisièmes doses de vaccin. La Confédération, les cantons et Swissmedic ont l'obligation de mettre ces troisièmes doses à disposition des personnes souhaitant les recevoir le plus rapidement possible, insiste-t-il dans un communiqué.

Pour le PLR, la règle du certificat 3G – expression empruntée à l'allemand ("geimpft» pour vacciné, «genesen» pour guéri et «getestet» pour testé) – doit être maintenue. Le parti rejette la règle des 2G – vacciné ou guéri, introduite notamment en Allemagne et en Autriche.

Les tests doivent continuer à être payés par les personnes concernées. En outre, le parti s'oppose à une vaccination obligatoire ordonnée par la Confédération pour certaines professions. Les institutions et les entreprises pourraient l'ordonner de leur propre compétence.

L'UDC campe sur ses positions

Pour l'UDC, comme l'efficacité des vaccins «diminue massivement» après quelques mois, seule une intensification des tests a un sens. Ces tests devraient donc à nouveau être gratuits, estime la droite dure.

Sinon, l'UDC campe sur ses positions face à l'augmentation exponentielle des cas, rejetant tout durcissement des mesures. Elle part de l'idée que le Conseil fédéral ne décidera d'un renforcement qu'après la votation sur la loi Covid-19 du 28 novembre.

Face à l'absence de renforcement des mesures au niveau national, l'association Employés Suisse exige elle que les employeurs assument leurs obligations en matière de protection de la santé dans les entreprises et mettent en œuvre les mesures nécessaires de manière conséquente.