Certificat obligatoire Les milieux du spectacle divisés face au certificat Covid

bu, ats

8.9.2021 - 15:19

La Task Force Culture Suisse comme les milieux du théâtre soutiennent du bout des lèvres l'introduction d'un certificat obligatoire pour entrer dans leurs salles. La «privatisation» de la prise en charge des tests dès le mois d'octobre fait elle grincer des dents.

La Tasforce Culture Suisse craint que cette mesure pèse sur la fréquentation des salles.
La Tasforce Culture Suisse craint que cette mesure pèse sur la fréquentation des salles.
KEYSTONE

bu, ats

Ces mesures risquent de peser sur la fréquentation des salles, estime la Tasforce Culture Suisse dans un communiqué mercredi. Après des mois de fermeture et une pandémie qui reprend de la vigueur, le public a déjà du mal à retrouver le chemin des salles de spectacle.

La perspective d'une nouvelle fermeture est toutefois crainte davantage que le recours au pass Covid. Selon la même organisation, il s’agit de revoir très régulièrement ces mesures pour que le certificat ne soit en vigueur que le temps nécessaire.

Milieu très divisé

Reste que ce milieu est très divisé, explique à Keystone-ATS Anne Papilloud, secrétaire générale du Syndicat suisse romand du spectacle. Dans un nouveau sondage mené auprès des membres du syndicat, qui représente le secteur du théâtre, de la danse, de l'art lyrique et de l'audiovisuel, une légère majorité des 170 membres qui ont répondu sur 450 soutient le recours au pass.

Une grosse minorité est elle complètement opposée, ce qui indique une forte polarisation. «Dans notre syndicat, nous n'avons pas une position consensuelle», raison pour laquelle aussi il ne s'engagera pas en faveur de la campagne de vaccination, une demande faite par Berne aux milieux culturels.

A la question de savoir si les artistes seraient d'accord de montrer patte blanche pour pouvoir travailler, le taux de oui est plus haut et frôle les 60%. 

Prolongement des soutiens demandé

Dans ce nouveau cadre, le secteur culturel, qui est aussi malmené par la pandémie que celui de la restauration, a besoin de voir ses soutiens prolongés, plaide la Task Force. Il doit pouvoir notamment «compter sur les indemnisations pour pertes financières jusqu’à fin 2022 au moins.»

Le parapluie de protection pour les manifestations publiques doit également être maintenu jusqu’à fin 2022 au moins. Idem pour l’indemnité en cas de réduction de l’horaire de travail (RHT) pour les contrats de travail à durée déterminée et pour les travailleurs sur appel au-delà de fin septembre 2021.