Hausse des primes «Je ne m'y attendais pas», reconnaît Alain Berset

nipa, ats

27.9.2022 - 14:49

«Je ne m'attendais pas» à une telle hausse des primes maladie, a reconnu mardi le ministre de la santé Alain Berset face à la presse. Il faudrait s'abstenir de faire des pronostics.

Selon Alain Berset, la fixation des primes n'est certainement pas «politique».
Selon Alain Berset, la fixation des primes n'est certainement pas «politique».
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L'an dernier, à l'heure d'annoncer des primes en baisse pour la première fois depuis longtemps, le conseiller fédéral s'était montré optimiste face à une hausse violente pour l'année suivante. Ce qui s'est passé entretemps n'était pas prévisible, selon le ministre de la santé.

Le Conseil fédéral a atteint les limites de sa marge de manœuvre pour contrer la hausse des coûts de la santé. La balle est dans le camp du Parlement, a estimé mardi Alain Berset. Mais la fixation des primes n'est certainement pas «politique», selon lui.

«Agir sur les coûts»

Interrogé sur les annonces de la faîtière Santésuisse, qui tablait sur une hausse de 10%, Alain Berset a rétorqué que c'est l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) qui fixe les montants des primes, en se basant sur les données transmises par les assureurs.

«On peut dire que ce que les assureurs ont livré à l'OFSP est assez proche de ce qui est annoncé aujourd'hui», a poursuivi le ministre de la santé. Il n'y a pas de grand écart. Les primes ne sont donc pas fixées de manière politique.

La seule manière de faire face à la hausse, c'est d'agir sur les coûts, a ajouté Alain Berset. Le Conseil fédéral arrive au bout de ses possibilités. «Mais nous ne sommes pas livrés à l'inaction».

C'est pourquoi il a transmis des paquets de mesures au Parlement, qui doit agir. Certaines mesures, comme le réseau de soins coordonnés, pourront permettre des économies de plusieurs centaines de millions de francs. D'autres ont malheureusement déjà été abandonnées par les Chambres, a regretté Alain Berset.