WEF 2020 Merkel s'en prend à Trump à Davos

ATS

23.1.2020 - 15:57

La chancelière allemande a ciblé l'attitude du président américain Donald Trump sur l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
La chancelière allemande a ciblé l'attitude du président américain Donald Trump sur l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
Source: KEYSTONE/AP/TS

La chancelière allemande Angela Merkel s'en prend à la position du président américain Donald Trump, sans le nommer, sur l'OMC. Jeudi au WEF à Davos (GR), elle a aussi à nouveau appelé le monde à collaborer contre le changement climatique.

Mentionnant les tensions liées à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), Mme Merkel s'est dite «d'accord avec le président américain» sur le besoin d'une réforme de l'institution. «Mais il faut la rendre opérationnelle».

Et de cibler devant le Forum économique mondial (WEF) le blocage du tribunal d'appel de l'OMC par les Etats-Unis depuis plus de deux ans qui a rendu celui-ci dysfonctionnel. «Cela nous complique la vie», a-t-elle insisté. Autre inquiétude, quelques jours après la conférence internationale sur la Libye, elle a mis en garde contre une répétition de la situation syrienne dans ce pays.

Plus largement, la chancelière a à nouveau détaillé les efforts de son pays face au changement climatique. «L'hydrogène verte est très importante», a-t-elle dit, ajoutant vouloir en faire une composante significative de sa politique. Et d'admettre que le souhait d'atteindre une neutralité carbone d'ici 2050 sera «difficile», tout en ajoutant être «ravie» d'entendre à Davos que des entreprises veulent s'engager aussi sur cette question.

Appel à collaborer avec la Chine

Elle a appelé la communauté internationale à collaborer contre le changement climatique sans tarder, déplorant que «tous ne participent pas à l'accord de Paris». «Chaque pays doit contribuer», a-t-elle insisté.

Elle souhaite aussi notamment une politique européenne unifiée de l'UE avec la Chine. Elle appelle à des liens entre ces deux acteurs dans les mécanismes d'échanges d'émissions, une question qui doit être discutée en septembre lors du premier sommet entre eux. Et elle met en garde aussi contre les conflits de société entre ceux qui considèrent le climat comme une urgence et ceux qui nuancent cette position.

«Le manque de conciliation me préoccupe», dit-elle. Selon elle, les pays industrialisés, responsables de 80% des émissions, doivent oeuvrer à une amélioration de la situation. Les nouvelles technologies doivent pouvoir faciliter des dispositifs.

Les images du jour

Retour à la page d'accueil