Votations Plus d'argent dépensé que prévu lors de la campagne du 9 juin

kigo, ats

23.8.2024 - 11:07

Lors de la campagne en vue des votations du 9 juin dernier, les acteurs politiques ont dépensé plus d'argent que prévu. Pour les quatre objets, quelque 11,5 millions de francs ont été déboursés, alors qu'environ 10,2 millions avaient été annoncés en mai, 30 jours avant la votation.

L'Alliance pour un approvisionnement sûr en électricité est l'acteur qui a le plus largement délié les cordons de la bourse lors de la campagne du 9 juin (archives).
L'Alliance pour un approvisionnement sûr en électricité est l'acteur qui a le plus largement délié les cordons de la bourse lors de la campagne du 9 juin (archives).
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Keystone-SDA, kigo, ats

Les comptes définitifs sont supérieurs de 12% par rapport aux budgets annoncés, a indiqué vendredi le Contrôle fédéral des finances (CDF) dans un communiqué. L'Alliance pour un approvisionnement sûr en électricité a le plus largement délié les cordons de la bourse, avec 2,3 millions en faveur de la loi sur l'électricité, qui a été au final acceptée par le peuple.

Les partisans à cette loi ont dépensé au total près de 4,4 millions, contre un peu moins de 4,2 millions annoncés. Les opposants ont aussi déboursé un peu plus d'argent que prévu, de 1,5 million à 1,6 million.

Trois initiatives rejetées

La deuxième campagne la plus chère provient du camp du «non» à l'initiative du Centre pour un frein aux coûts, qui a échoué dans les urnes. Les opposants ont contribué à hauteur de 3 millions, contre 2,5 millions annoncés. Le Centre a lui dépensé exactement ce qu'il avait budgétisé pour défendre son texte, à savoir 320'000 francs.

Quant à l'initiative du PS d'allègement des primes, qui n'a pas passé la rampe non plus, elle a généré des moyens similaires dans les deux camps. Le PS et l'Union syndicale suisse (USS) ont dépensé 1,1 million, contre 780'000 francs budgétisés. En face, l'alliance contre le texte a déboursé 30'000 francs de plus que prévu, tout en restant autour d'un million de francs.

Le dernier objet en votation le 9 juin n'a pas soulevé les passions. Le peuple a balayé l'initiative «pour la liberté et l'intégrité physique» à 74%. L'UDF, à l'origine du texte, a contribué à hauteur de 100'000 francs, ce qui représente une hausse de 40'000 francs par rapport à ce qu'elle avait prévu. Les opposants n'ont pas fait campagne.

En termes de montants, ces contrôles couvrent 68% du total des recettes, précise le CDF. Il a contrôlé six des 17 campagnes déclarées au total.

Les acteurs politiques doivent désormais remettre au CDF leurs informations concernant les campagnes. Ils doivent déclarer nommément les campagnes dont le budget dépasse 50'000 francs et les donations de plus de 15'000 francs.

10,9 millions pour le 22 septembre

Le CDF a aussi publié vendredi les budgets finaux de la campagne en vue des votations du 22 septembre. Dix acteurs politiques ont déclaré leurs budgets, pour un montant total de 10,9 millions de francs.

Les fonds les plus importants (5,5 millions) sont prévus pour la campagne autour de l'initiative Biodiversité. Le comité partisan a déclaré quelque 3,3 millions, ce qui représente le budget annoncé le plus élevé. Les opposants ont eux budgétisé près de 2,2 millions.

Un peu moins de 5,4 millions sont destinés à la campagne autour du référendum contre la réforme du 2e pilier. Le camp du «oui» à la révision prévoit 3,45 millions, dont presque 3,3 millions proviennent de l'alliance «Oui à la réforme de la LPP». Pour leur part, les référendaires, emmenés par le PS et l'USS, comptent débourser près de 2 millions.