Coronavirus Quand les soldats deviennent aide-soignants

ATS

14.4.2020 - 13:45

Le divisionnaire Yvon Langel veut que l'engagement de l'armée en faveur des hôpitaux, dans le cadre de la pandémie de Covid-19, puisse s'étaler dans le temps.
Le divisionnaire Yvon Langel veut que l'engagement de l'armée en faveur des hôpitaux, dans le cadre de la pandémie de Covid-19, puisse s'étaler dans le temps.
Source: KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI

L'armée suisse offre son soutien à la société civile depuis le début de la crise sanitaire liée au nouveau coronavirus, notamment dans les hôpitaux. Actuellement, des discussions sont en cours pour réévaluer le dispositif mis en place par les militaires.

Plusieurs indices laissent aujourd'hui penser à une stabilisation des soins, a fait savoir mardi, lors d'une conférence de presse aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), le divisionnaire Yvon Langel, de la Division territoriale 1, qui couvre la Suisse romande et le canton de Berne.

Une décision sur les modalités d'engagement de l'armée devrait intervenir assez rapidement, dans les jours ou les semaines qui viennent. Elle sera le reflet de l'évolution de la pandémie. «Nous voulons garantir un soutien dans la durée, avoir la possibilité de l'étaler dans le temps», a toutefois précisé le commandant.

Actuellement, aux HUG, environ 80 soldats sont mobilisés, dont des femmes. Ils ne portent pas l'uniforme et sont cantonnés dans un rôle d'aide en soins. Ils travaillent toujours sous la supervision du personnel de l'hôpital, a précisé le divisionnaire Langel. Des petits groupes se relaient 24 heures sur 24.

Aux soins intensifs

Les militaires sont notamment engagés aux soins intensifs et aident le personnel infirmier à retourner les patients intubés, a expliqué, de son côté, le lieutenant Michaël Marchon, du Bataillon hôpital 2. A l'hôpital gériatrique des Trois-Chêne, ils font la toilette des patients.

Cet engagement dans des lieux où parfois le Covid-19 est présent n'est pas sans risque. Des militaires ont attrapés le virus, a admis le lieutenant-colonel Raul Barca, commandant du Bataillon hôpital 2. Ces soldats contaminés ont été placés en quarantaine et une fois guéris, ils ont pu reprendre leur mission.

Ce soutien de l'armée permet de décharger le personnel civil de la santé, a souligné le conseiller d'Etat genevois Mauro Poggia. En cette période de crise, les militaires mobilisés à Genève épaulent aussi la police dans la surveillance des missions diplomatiques et appuient le travail les gardes-frontière.

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