Noël arrive dans un peu moins d'un mois et la fin des mesures de lutte contre le coronavirus n’est pas en vue. Qu’en sera-t-il donc de la traditionnelle fête de famille? Voici un tour d’horizon.
L’année de pandémie touche à sa fin et le nombre de cas reste élevé. A l’approche des fêtes de fin d’année, les Länder allemands ont récemment convenu de limiter à dix personnes maximum les réunions avec des personnes extérieures au foyer pendant la période de Noël – à l’exception des enfants de moins de 14 ans.
En revanche, nous ne savons pas encore exactement dans quelles conditions nous pourrons passer les fêtes de fin d’année. L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a prévu de donner des recommandations pratiques pour les vacances de Noël, mais celles-ci n’ont pas encore été communiquées. Néanmoins, les responsables ont déjà laissé entrevoir ce que recommandent – ou non – la Confédération et les experts de la santé. Voici un tour d’horizon.
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Fêtes de famille
Il faut dès à présent discuter «franchement» avec les membres de famille de la façon dont on veut organiser les fêtes, a déclaré vendredi la cheffe de la section contrôle de l'infection de l'OFSP, Virginie Masserey, devant la presse à Berne. Il doit être possible de renoncer ou de reporter les fêtes.
La règle des 10 personnes s’applique également en Suisse – à ceci près que les enfants sont comptés. Par ailleurs, Virginie Masserey, a conseillé mardi devant les médias de restreindre les célébrations au niveau du nombre de foyers. Autrement dit, il est préférable de fêter Noël avec deux familles plutôt que quatre.
Mardi au cours d’une conférence de presse, Rudolf Hauri, président de l’Association des médecins cantonaux, a également souligné qu’il était important d’éviter de participer à une fête de famille si l’on présente des symptômes, même infimes. Au demeurant, a-t-il précisé, les mesures que nous connaissons déjà s’appliquent: se laver les mains, garder ses distances, porter un masque et aérer régulièrement.
Qu’en sera-t-il donc de la très populaire fondue chinoise? S’asseoir «à dix pour autour d’un caquelon» n’est pas une bonne idée selon le médecin cantonal de Bâle-Ville Thomas Steffen, qui recommande d’utiliser un service à fondue par famille et de maintenir une distance suffisante.
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Contacts avec les grands-parents
Selon Virginie Masserey, une auto-quarantaine volontaire de dix jours avant Noël est également un moyen de prévenir les contaminations durant les fêtes. Cette idée avait déjà été évoquée par Rudolf Hauri, entre autres. D’après le président de l’Association des médecins cantonaux, cette mesure s’adresse particulièrement à ceux qui comptent fêter Noël avec les grands-parents.
Certes, l’OFSP ne considère plus les personnes de plus de 65 ans comme un groupe à risque en général, étant donné que les personnes concernées ont perçu cela comme discriminatoire. Néanmoins, le risque de développer une forme grave de la maladie augmente avec l’âge, affirme l’OFSP. Cela vaut en particulier pour les personnes présentant des pathologies préexistantes telles que l’hypertension, le diabète ou une maladie respiratoire chronique.
Selon Rudolf Hauri, la protection individuelle revêt une importance primordiale. Il se peut néanmoins qu’il faille miser sur les réunions virtuelles cette année, a-t-il concédé.
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Célébration à l’église
«On ne peut pas simplement annuler Noël», écrit l’Eglise catholique suisse. Cependant, à l’heure actuelle, les manifestations religieuses ne peuvent pas accueillir plus de 50 personnes. C’est pourquoi des alternatives sont recherchées pour organiser de grandes messes de Noël.
L’idée de chanter «Douce nuit» ensemble en extérieur, dans un certain lieu ou un certain quartier à une heure donnée, a par exemple été évoquée. Une marche aux étoiles avec une décoration collective de l’arbre de Noël devant l’église est également considérée comme une alternative possible, au même titre que la crèche vivante en plein air. Sur le site web «Lumière quand même» lancé mardi, les églises de Suisse donnent d’autres idées.
Dans le même temps, dans le canton de Lucerne, les Eglises nationales réformée, catholique et catholique-chrétienne misent sur la diffusion d’une messe œcuménique télévisée le 25 décembre à 10 heures. Il devrait également y avoir de nombreuses messes en ligne, comme à Pâques.
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Chants de Noël
En particulier lorsque l’on chante, on expulse de nombreuses particules contenant des virus qui sont ensuite inhalées par d’autres personnes. Ainsi, lorsque nous entonnons des chants de Noël au chaud dans notre salon, le coronavirus a la vie particulièrement facile. Selon le président de l’Association des médecins cantonaux Rudolf Hauri, cela s’applique également aux chants individuels: il conseille également d’éviter cela entre ses murs.
Une alternative pourrait être de sortir sur son balcon pour chanter – comme les Italiens nous l’ont montré au printemps.
Le fait de délocaliser à l’extérieur non seulement les chants, mais aussi l’ensemble de la fête est également une suggestion de plus en plus souvent formulée par l’OFSP. Les familles pourraient renoncer à la chaleur d’un salon en organisant par exemple une promenade aux flambeaux dans la forêt ou une fête de Noël en forêt.
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Achats de Noël
Autre conseil donné vendredi par Mme Masserey: planifier dès à présent ses achats de Noël pour éviter les heures de grande affluence dans les magasins.
La grande majorité des marchés de Noël sont victimes de la pandémie de coronavirus cette année, notamment le marché de Noël de Bâle, celui de Montreux ou encore le «village de Noël» de Zurich sur la Sechseläutenplatz. Le marché de Noël de Thoune, par exemple, n’a pas encore été annulé. Le traditionnel Christkindelsmärik de Strasbourg aura également lieu, bien qu’à une échelle réduite.
Ceux qui ne peuvent pas acheter les cadeaux au marché de Noël et qui préfèrent éviter les rues commerçantes bondées peuvent aussi les commander. Afin d’échapper aux goulots d’étranglement et au chaos des colis observés au printemps, la Poste renforce jusqu’à 30% ses ressources en personnel affectées aux centres de traitement des colis et à leur distribution en prévision de Noël, rapporte le «Tages-Anzeiger».
En tout état de cause, on peut également user de créativité pour exploiter le temps libre gagné avec l’annulation des soirées vin chaud et des concerts de l’Avent en confectionnant soi-même des calendriers, des bougies parfumées et des pralinés. Alors pourquoi ne pas se remettre à offrir quelque chose de fait main?
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Autres traditions de Noël
Personne ne doit renoncer à un sapin de Noël dans son salon. Selon le «Schweizer Bauer», cette année, les sapins de Noël locaux sont «d’excellente qualité grâce au beau temps». Contrairement à ce que l’on observe en Allemagne, on ne s’attend pas à une hausse des prix des sapins de Noël en Suisse en raison de la pandémie. Et le vert est après tout la couleur de l’espoir.
Pour finir, cette année, l’occasion se présente d’avoir la main un peu moins lourde sur les biscuits, les décorations et les plats. Soyons honnêtes: même s’il est agréable de se retrouver en famille au moment de Noël, il n’est pas rare que le stress s’invite également. Alors pourquoi ne pas en profiter pour une fois pour organiser une fête plus modeste, se donner de l’air et se réjouir de l’arrivée de la nouvelle année?
Note de la rédaction: cet article a été mis à jour après sa publication initiale le 13 novembre.